Rares sont les lignées québécoises ayant la chance de pouvoir admirer, voire visiter la demeure de leur ancêtre commun: peu de maisons ont survécu au passage du temps et aux ravages des guerres successives.

Dans la région du Perche, on trouve encore quelques édifices liés à des pionniers, tantôt à l'état de ruines, tantôt rénovés.

«La plupart de ces maisons appartiennent à des particuliers. Elles sont fréquemment rachetées par des Parisiens qui ont les moyens de les restaurer et en font une résidence secondaire», indique Manon Jamain, guide au musée de l'émigration française au Canada de Tourouvre.

Le risque de se retrouver devant des portes closes ou de troubler quelque peu le quotidien des occupants est donc élevé. Mais quelle expérience que de caresser les pierres qui ont jadis connu ses aïeux!

Photo Sylvain Sarrazin, La Presse

Cette demeure de Tourouvre qui a appartenu à la famille Rivard est aujourd'hui bien entretenue et occupée.

Les familles suivantes peuvent encore trouver la maison de leur ancêtre pionnier: Trudel, Pelletier, Rivard, Tremblay, Guimond...

Les Gagnon, eux, peuvent visiter la Gagnonnière, un lieu-dit en Basse-Normandie où résidaient leurs aïeux. Cependant, on ne connaît pas avec certitude la maison familiale ou l'emplacement de cette dernière.

Photo Sylvain Sarrazin, La Presse

Une des maisons de la Gagnonnière.