La Corse veut structurer son industrie touristique en renforçant la desserte aérienne de l'île, notamment depuis l'Europe du Nord, et en développant des activités comme le golf et le ski pour attirer la clientèle toute l'année et non plus seulement en été.

Cheville ouvrière de ce projet destiné à doper le premier secteur économique insulaire, l'Agence du tourisme de la Corse (ATC) a présenté mardi aux professionnels du secteur un livre blanc exposant 30 mesures destinées à moderniser et structurer l'industrie touristique d'ici 2020.

Le renforcement du transport aérien, qui a connu une forte expansion cette année au détriment du maritime, est la pierre angulaire du projet, a expliqué la présidente de l'ATC, Vanina Pieri.

Il s'agit notamment de permettre à la compagnie régionale Air Corsica, dont la première mission est le service public entre l'île et le continent, de pouvoir opérer sur des destinations européennes, ce que la compagnie fait déjà ponctuellement depuis deux ans.

Il conviendra toutefois d'obtenir une dérogation des instances européennes de Bruxelles afin de pouvoir acheter des sièges hors saison touristique sans que cela constitue une distorsion de concurrence.

Le livre blanc, qui inscrit les actions préconisées dans le cadre d'un Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc) récemment adopté par l'Assemblée territoriale, prévoit aussi le développement de l'activité golfique avec la construction de nouveaux parcours intégrés pouvant attirer des amateurs toute l'année.

Il prévoit aussi la modernisation des deux stations de ski fonctionnant en Corse-du-Sud et en Haute-Corse et la réouverture de celle d'Asco (Haute-Corse) actuellement fermée.

Une «écotaxe vertueuse» permettant d'alimenter un fonds de développement touristique serait enfin instaurée notamment sur les locations particulières effectuées généralement «au noir» et sur les camping-cars qui sillonnent par milliers les routes corses, en particulier en été.