Le créateur de la marque textile «branchée» française Zadig & Voltaire, Thierry Gillier, a présenté jeudi ses excuses après des propos peu amènes sur la Chine, cités dans la presse chinoise.

Interrogé par le HK Standard de Hong Kong sur la prochaine ouverture d'un hôtel très sélect au coeur de Paris sous l'enseigne Zadig et Voltaire, son fondateur a expliqué que sa clientèle serait triée sur le volet et que donc l'hôtel ne serait «pas ouvert aux touristes chinois».

«Ces paroles rapportées ne reflètent ni ma pensée ni mon éthique», a affirmé M. Lier dans un communiqué. «Les mots sont des éclairs, mon propos a sans doute été maladroit et, sorti de son contexte, je comprends qu'il ait pu blesser mes amis de Chine, de France ou d'ailleurs, ce dont je suis profondément désolé», a encore dit le patron de la marque textile.

M. Gillier assure par ailleurs que cet hôtel qui devrait compter 40 chambres, «sera bien évidemment ouvert aux touristes chinois comme à tous d'ici ou d'ailleurs».

Destiné à une clientèle internationale, le futur hôtel Zadig et Voltaire a pour vocation de devenir une «adresse intimiste», selon ce communiqué, qui ajoute que M. Gillier «reconnaît s'être exprimé de façon inappropriée pour expliquer que son hôtel n'était pas adapté à un tourisme de masse».

L'établissement, qui pourrait prendre le nom de Zadig Hôtel s'installera dans un bâtiment de la rue de Grenelle, déjà propriété du groupe, et s'y adjoindront une boutique Zadig et Voltaire et un restaurant.

Suivant les traces d'Armani, qui a décliné son nom sur une série de petits hôtels de luxe, M. Gillier envisage d'ouvrir par la suite d'autres établissements, en Europe et aux États-Unis.