«L'ensemble des vols» prévus mardi devraient être assurés à l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, le plus touché en France par la grève nationale des agents de sûreté aéroportuaires, a annoncé la direction lundi soir.

Lundi, au quatrième jour de grève, «90% des vols, soit 133 sur 150, ont été opérés avec un retard maximum de 1H00 et une moyenne sur la journée de 15 minutes», a-t-on précisé de même source.

Pour faciliter le rétablissement du trafic mardi, le quatrième aéroport de France demande aux voyageurs de renoncer aux «bagages «hors format» de type ski, surf, caddy de golf, poussettes imposantes», et de «garder un minimum d'effets personnels en bagage à main».

La direction de Saint-Exupéry évoque seulement une «optimisation des moyens disponibles» pour expliquer ce retour à la normale, alors que la grève nationale interentreprises des agents de sûreté, chargés du contrôle des bagages avant l'embarquement, est reconduite pour mardi.

Plusieurs grévistes interrogés par l'AFP dénoncent quant à eux le recrutement depuis ce week-end d'agents de sécurité extérieurs, qui selon eux n'ont pas la formation requise, constituant un «manquement à la sécurité», ce que réfute l'aéroport.

«C'est une manière de briser la grève», a dénoncé Denis Lefranc, de l'Unsa Brink's.

Les syndicats des entreprises de sûreté, qui emploient 10.000 salariés, réclament l'ouverture de négociations sur les conditions de travail et une revalorisation des salaires.