L'Amphitryon: luxe, calme et volupté
Cotée deux étoiles au Michelin, cette table, un peu en dehors de Toulouse, n'est certes pas bon marché. Mais quelle expérience! Le chef, Yannick Delpech, fait preuve d'une créativité réjouissante avec quelques incursions (tendance oblige) du côté de la cuisine moléculaire. Mise en bouche, entrées, ces petites choses sont absolument délectables, parfaitement harmonisées, impeccablement présentées... Mais le plat, un pigeonneau rôti et fumé servi sur une purée de chou-fleur directement importée du paradis (d'où le pigeonneau est sans doute tombé), a emporté tout le reste dans une explosion de parfums et de textures absolument renversante.
La salle est claire et aérée; le personnel, aimable sans obséquiosité, stylé sans être guindé. Si on ne doit s'offrir qu'un repas de luxe dans la région, ici, on ne se trompera pas.
L'Air de famille: simple et sympa
Ce minuscule resto loge tout près du marché Victor-Hugo. On n'y sert guère plus de 40 à 50 couverts par repas, dans une atmosphère bourdonnante et joyeuse. Entrées généreuses, faux-filet servi sur planche de bois accompagné d'énormes frites empilées comme des billots, onctueux risotto aux cèpes garni d'oignons caramélisés... tout est bon, copieux, simple et bien fait. Une gentille adresse pas trop chère.
20, place Victor-Hugo
www.lairdefamille-restaurant.com
Le Bon Vivre, pour le cassoulet
Pour déguster un cassoulet, ce joli restaurant tout en longueur que la propriétaire, Cathy Meliet, a hérité de sa mère, est tout indiqué. Malgré sa situation en plein centre-ville, place Wilson, ce n'est pas du tout le piège à touristes que l'on pourrait craindre. Il est rempli d'habitués, et l'«asseng» du Sud-Ouest résonne joliment d'une table à l'autre. Le cassoulet y est impeccable: confit de canard, saucisse de Toulouse, couenne de porc noir baignent en abondance dans un onctueux ragoût de haricots tarbais bien fumant, goûteux, parfumé. Nous ne sommes pas chez des frimeurs.
15 bis, place du président Thomas Wilson