La ville de New York prévoit toujours d'enregistrer une baisse du nombre de touristes étrangers en 2017, la première depuis 2008, même si les premiers mois de l'année ont été meilleurs que prévus.

L'office du tourisme de New York, NYC & Company, a confirmé mercredi à l'AFP s'en tenir aux estimations publiées début mars, qui prévoyaient une baisse nette de 300 000 visiteurs venus de l'étranger pour l'année en cours.

Si ce recul devenait effectif, ce serait le premier depuis 2008, année de la crise financière.

Lors d'une conférence de presse organisée mercredi, le directeur général de NYC & Company, Fred Dixon, a indiqué que la perte nette de 300 000 visiteurs représenterait un manque à gagner de 600 millions de dollars en termes de dépenses qu'auraient effectué ces touristes étrangers.

NYC & Company anticipe toujours néanmoins une hausse du nombre total de touristes à New York en 2017, la baisse du flux de visiteurs étrangers étant plus que compensée par la hausse attendue de celui des touristes américains.

Au total, l'office du tourisme table sur 61,7 millions de touristes, dont 12,4 venus de l'étranger, contre 60,7 millions en 2016.

Le chiffre est néanmoins inférieur aux premières estimations pour 2017, publiées en octobre avant la victoire de Donald Trump au scrutin présidentiel, qui tablaient sur 62 millions de visiteurs.

Fred Dixon a indiqué que sur les premiers mois de l'année, les arrivées dans les trois principaux aéroports de New York étaient en hausse, de 3 à 5%, par rapport à 2016.

Autre signe positif, sur les quatre premiers mois de l'année, les réservations de chambres d'hôtel ont atteint des niveaux «record», a-t-il ajouté.

Selon des données communiquées par NYC & Company, le nombre de chambres d'hôtel réservées en janvier et février est supérieur à ceux de 2016, respectivement de 5,6% et 1,9%.

Des données provisoires font également état de chiffres records en mars et avril, avec plus de trois millions de nuitées pour chaque mois, soit une hausse de plus de 20% par rapport à 2013.

«L'inquiétude que nous avons est pour la suite», a expliqué Fred Dixon, en référence aux mois d'été, la haute saison pour les visiteurs étrangers.

Pour lui, beaucoup dépendra de l'application éventuelle du décret migratoire de Donald Trump, aujourd'hui suspendu, ainsi que de l'élargissement possible de l'interdiction des ordinateurs portables sur les vols à destination des États-Unis.