Le Duke Lemur Center abrite 145 lémuriens d'une vingtaine d'espèces. Ce n'est pas un zoo, mais un centre de recherche rattaché à l'Université Duke.

Toutes les visites sont donc guidées par un scientifique. Mais si vous avez envie de côtoyer ces drôles de bêtes de plus près, vous pouvez participer à la «promenade avec les lémuriens» dans un enclos forestier où s'ébattent des familles de deux ou trois espèces différentes.

«Ils peuvent vous toucher, vous renifler. Parfois vous sauter dessus, même si ce n'est pas une chose que nous encourageons, car nous avons une politique de non-intervention», explique la guide Lindsay Poole. Autrement dit, les visiteurs ne doivent pas toucher aux animaux, mais les lémuriens font bien ce qu'ils veulent: après tout, ils sont ici chez eux!

Cet été, huit espèces évoluent en liberté dans les neuf enclos du centre. Comme les espaces ouverts à la promenade varient chaque jour, certains visiteurs reviennent plusieurs fois pour voir le plus d'espèces possible. Même si la végétation de la Caroline-du-Nord n'a rien à voir avec celle de Madagascar, ces lémuriens trouvent l'essentiel de leur nourriture dans leur environnement - notamment des petits fruits, dont ils sont friands. Une des espèces, le sifaka de Coquerel, se régale même d'herbe à puce.

Les lémuriens sont arrivés à Madagascar il y a plus de 60 millions d'années. C'est le seul endroit où ils vivent à l'état sauvage - une centaine d'espèces diurnes et nocturnes ont été recensées à ce jour. Hélas, un grand nombre d'entre elles sont menacées par l'exploration forestière et le braconnage. Leur capture étant désormais interdite à Madagascar, les établissements qui en hébergent doivent faire de la reproduction en captivité. Une trentaine de petits lémuriens voient ainsi le jour à Durham chaque année.

La visite guidée de base permet de voir de huit à 12 espèces de lémuriens à l'extérieur, et quatre de primates nocturnes.

Les plus connus sont les lémurs catta, reconnaissables à leur longue queue rayée, qu'on a pu voir pendant quelques mois au Biodôme en 2009. Mais avec leurs grands yeux, leurs déplacements gracieux et leur pelage contrasté, toutes les espèces sont également fascinantes. Les pattes, la queue et le museau noir du maki vari roux semblent sortir d'un épais manteau caramel. La fourrure du maki vari noir et blanc lui donne un petit air de panda hyperactif. Les sifakas de Coquerel se déplacent en bonds latéraux spectaculaires. Tout ce petit monde cabriole et socialise avec une belle insouciance dans de grandes cages placées sous les arbres.

L'étrange aye-aye, une créature aux allures de chauve-souris dotée d'un long majeur, et le chirogale moyen se trouvent dans le bâtiment nocturne, en compagnie de deux autres primates qui ne sont pas des lémuriens, le loris lent pygmée et le galago.

La visite simple coûte 10$ par adulte - 7$ pour les enfants et les retraités. La promenade avec les lémuriens, offerte de mai à octobre, coûte 95$ par personne, mais est parfois en promotion à 75$. En hiver, la «visite en coulisse» permet de voir les mêmes animaux de très près au coût de 65$. Les réservations sont nécessaires pour toutes les visites et il est recommandé de s'y prendre quelques semaines à l'avance en été.

Info: lemur.duke.edu