Dallas est à seulement trois heures d'avion de Montréal, même distance que Miami. La ville ne correspond en rien à ce qu'on aurait pu retenir du célèbre feuilleton Dallas; c'est une ville d'affaires luxueuse, moderne et bien branchée, qui n'abrite que 1,6 million d'habitants. Entre les sorties, les restos, le magasinage et les musées, beaucoup de verdure, de joie de vivre et l'hospitalité légendaire des gens du Sud vous attendent dans la ville des cow-boys, qui profite d'un climat avantageux en automne.

Dallas est une ville surprenante à plusieurs égards. D'abord culturellement, elle a investi plusieurs millions de dollars dans son quartier des arts, le Arts District, qui offre neuf nouvelles salles de spectacles à la fine pointe, dont l'architecture avant-gardiste est spectaculaire. On y trouve entre autres une salle symphonique, un opéra, une salle multimédia, un auditorium conçu spécifiquement pour les spectacles de danse, et un théâtre «vertical» pouvant contenir jusqu'à 600 places et auquel on accède en descendant, car la scène est située sous les 10 autres étages qui servent respectivement de loges, de salles de répétition, de remise pour les costumes, etc.

Ce nouveau quadrilatère culturel est situé tout près des trois grands musées de la ville, le Dallas Museum of Art, la Crow Collection of Asian Art, et le Nasher Sculpture Center, qui impressionne avec sa collection privée de plus de 300 sculptures contemporaines, dont des Giacometti, des Rodin et des Picasso.

Au centre-ville, un train extérieur permet d'accéder à différents quartiers historiques comme Main Street et le West End Historic District, où John F. Kennedy a été assassiné en 1963, devant le Dealey Plaza. On lui rend hommage au sixième étage du désormais célèbre édifice de brique rouge, à l'endroit même où les coups de feu ont été tirés, aujourd'hui le Sixth Floor Museum. L'étage entier est réservé à une exposition permanente de photos, films et objets, à la mémoire du président Kennedy et son époque.

Étrangement, il y a un bar à Dallas dans le South Side qui s'appelle le Lee Harvey's et qui existe depuis 50 ans. C'est probablement un des seuls endroits où aller si l'on cherche une expérience typiquement texane et peu chère. En général, on côtoie une faune urbaine et branchée, qui gravite autour de Main Street et Uptown, du côté de McKinney Avenue ou de West Village, où l'on trouve une grande variété de restaurants à la mode et de bars très animés.

West Village est fréquenté par les jeunes, autant pour sa vie nocturne que ses boutiques recherchées, comme Cowboy Cool, courue par les vedettes pour la qualité de ses bottes de cow-boy, fabriquées sur mesure.

Pour un magasinage encore plus chic, on ira du côté de North Park Center. Un centre commercial qui abrite également une grande collection d'oeuvres d'art, en plus de 110 nouveaux magasins. Également vers Highland Park Village, on trouve l'un des premiers centres commerciaux des États-Unis, construit en 1931 dans un style espagnol, par les mêmes designers qui ont fait Rodeo Drive, en Californie. Ça vous donne une idée de l'architecture et de la gamme de boutiques qu'on y trouve, dont les designers de ce monde.

Depuis 100 ans, le grand classique demeure le chic magasin Neiman Marcus, qui a mis Dallas sur la carte du magasinage de luxe, en étant le premier des régions du Sud à tenir les grandes marques exclusives. Le bonheur pour les visiteurs étrangers, c'est qu'ils peuvent y bénéficier du magasinage hors taxe (www.taxfreetexas.com).

Goûter le Sud

La cuisine typique du Texas compte trois pôles: le BBQ, le Tex-Mex et les steaks. À Dallas, on trouve tout ça, en plus d'une vibrante scène gastronomique. Dans les dernières années, la métropole a attiré plusieurs chefs réputés qui y ont ouvert leurs restaurants. Nobuyuki Matsuhisa («Nobu») y a une adresse depuis 2005, Dean Max officie chez Asador dans l'hôtel Renaissance, et Charlie Palmer a ouvert un restaurant en 2008 dans le magnifique hôtel boutique The Joule. Le chef local du resto, Scott Romano, fait fureur avec un menu allumé et des plus créatifs. Il accueille les invités avec son amuse-bouche signature, un pogo de homard. Toutes ses charcuteries sont faites sur place, tout comme sa mozzarella.

Du côté du Ritz Carlton, l'exubérant chef Dean Fearing s'applique à «élever la cuisine américaine, oser les saveurs, sans frontière»... en jeans et en bottes de cow-boy. Il signe entre autres une version croustillante des huîtres Rockefeller, qu'il appelle Rockefearing, servies sur un mélange de crabe, bacon fumé et épinards.

Au Hilton Anatole, c'est le grand chef Anthony Bombaci qui oeuvre dans un style unique de cuisine moléculaire, osant le contraste des textures et des combinaisons de saveurs sucrées-salées, comme sa bisque de champignons sauvages, servie sur une boule de fromage de chèvre glacé.

Le luxe est omniprésent à Dallas. Toutes les grandes chaînes hôtelières du monde y sont, ainsi que des joyaux d'hôtels-boutiques comme le Rosewood Mansion et le Joule.

Pour y dormir à prix modéré, Le Belmont est l'hôtel rétro chic de l'heure, situé à l'extérieur des limites la ville, avec une belle grande terrasse qui offre un excellent point de vue sur le centre-ville. Smoke, le restaurant de l'hôtel, offre une cuisine de style BBQ, réinventée par le jeune chef Tim Byres, encensé par la critique.

À l'image du Texas, Dallas et ses quartiers sont étendus. L'idéal est de louer une voiture pour circuler entre les points d'intérêts, surtout que les taxis sont rares et peu efficaces. Le service de location est très bien organisé à partir de l'aéroport, qui est situé à environ 35 minutes du centre-ville. Un conseil, munissez-vous d'un GPS, les routes ne sont pas toujours évidentes à suivre.

Les frais de voyage de ce reportage ont été payés par Texas Tourism et ses partenaires du Dallas CVB.