Plate, la Saskatchewan? Géographiquement, peut-être, mais entre les fossiles de tricératops, les troupeaux de bisons sauvages et les splendeurs naturelles à perte de vue, le parc national des Prairies pourrait vous faire voir cette province centrale du pays comme vous ne l'imaginez pas. Niché non loin de la frontière du Montana, c'est encore un secret bien gardé, avec moins de 12 000 visiteurs par année. Voici cinq excellentes raisons de le découvrir.

Découvrir des fossiles de dinosaures

Direction le bloc Est, afin de percer les secrets des dinosaures. L'endroit s'enorgueillit d'ailleurs de ce qu'il abritait le premier fossile de dinosaure débusqué en terre canadienne, en 1874, en plus de figurer parmi les lieux naturels les plus riches en fossiles de dinosaures au pays.

Un crâne de diplodocus, une dent de tyrannosaure, une vertèbre de tricératops... Chaque trésor fossilisé témoigne du monde fascinant qui grouillait sous nos pieds, il y a des millions d'années.

On garde les yeux bien ouverts! Après un tour de chariot, on explore les plaines onduleuses en écoutant les explications fascinantes d'un spécialiste en paléontologie.

Sur inscription, on peut même accompagner une équipe de l'Université McGill pendant son expédition et jouer un rôle encore plus actif dans les fouilles. Le Parc jurassique, c'est ici.

Photo fournie par le parc national des Prairies

Chaque fossile, comme cet inocérame, témoigne du monde fascinant qui grouillait sous nos pieds, il y a des millions d'années.

Jouer au cowboy 

Au parc national des Prairies, les apprentis cowboys peuvent s'exercer au lasso, découvrir les vestiges de ranchs célèbres, comme le Turkey-Track, le T-Down Bar ou le Ranch 76, ainsi que se faufiler entre les 12 000 cercles de tipis anciens.

Au camping de la Vallée-de-la-Frenchman, on prend le café traditionnel du cowboy préparé sur le feu. Au soleil couchant, on se retrouve sur la berge du ruisseau Rock, pour manger et danser lors d'une soirée country avec des musiciens du coin.

On peut aussi sillonner la beauté rustique du parc à dos de cheval, comme le faisaient autrefois les peuples autochtones et les homesteaders.

Les blocs Est et Ouest proposent d'ailleurs des aménagements sur mesure pour le camping équestre, avec enclos et abreuvoirs. Les cavaliers peuvent ainsi dormir à la belle étoile avec leur fidèle monture.

Photo fournie par le parc national des Prairies

Les apprentis cowboys peuvent sillonner la beauté rustique du parc à dos de cheval.

Admirer les bisons sauvages



Pendant 120 ans, le bison des plaines a disparu du paysage du parc. Il a été réintroduit en 2005, avec des bêtes provenant du cheptel bien établi du parc national Elk Island.

Trois cent cinquante bisons errent maintenant en liberté, dans la prairie du bloc Ouest. Franchement impressionnant.

Maigre consolation pour les malchanceux qui ne les apercevront pas (oui, il est possible de rater un mastodonte d'une tonne dans un horizon presque sans relief), une visite spéciale nous entraîne à travers un dédale d'enclos et de passerelles, afin de nous expliquer le plan de sauvegarde de la bête. 



Photo fournie par le parc national des Prairies

Trois cent cinquante bisons errent en liberté, dans la prairie du bloc Ouest.

Contempler la Voie lactée 

Plus noir que noir. C'est ainsi que les astronomes décrivent le ciel nocturne du parc national des Prairies. 

L'endroit abrite en effet la réserve de ciel étoilé la plus obscure du pays, ce qui assure les plus beaux jeux de lumière de la nature. 

Le Canada compte près de la moitié des réserves mondiales de ciel étoilé, soit 19 régions précises protégées contre la pollution lumineuse urbaine. 

Par temps dégagé, on admire cet incomparable paysage céleste. Étoiles dans les yeux garanties. 



Photo fournie par le parc national des Prairies

Le parc abrite la réserve de ciel étoilé la plus obscure du pays, ce qui assure les plus beaux jeux de lumière de la nature.

Vivre la grande aventure

On explore les sentiers de l'avant-pays et de l'arrière-pays, sac au dos.

Accessible à partir de l'autoroute 4, au sud de Val Marie, le 70 Mile Butte Trail (de 5 km seulement) nous conduira au point le plus élevé du parc. La vue y est imprenable.

On part faire un safari-photo près des antilocapres, des cerfs mulets, des coyotes hurleurs, des chiens de prairie à queue noire ou des iguanes pygmées à cornes courtes.

Prudence, toutefois: les serpents à sonnette sont craintifs, mais on entend leurs hochets distinctifs dans les herbes hautes bordant les sentiers.

Pour observer la faune dans son habitat naturel, l'écotour guidé de 80 km est également fort intéressant.

Photo fournie par Tourisme Saskatchewan

On explore les sentiers de l'avant-pays et de l'arrière-pays, sac au dos.