Pour beaucoup de gens qui voyagent ou qui doivent se rendre à Toronto pour affaires et dénicher un hôtel, c'est un automatisme de regarder si l'une des rares chambres du Drake est libre.

Or, le Gladstone offre sensiblement la même expérience à deux coins de rue à peine du Drake, rue Queen West. Une expérience hôtelière que l'on ne retrouve pas vraiment à Montréal, sauf peut-être au William Gray, dans le Vieux-Montréal.

Le Gladstone offre des chambres abordables au décor intérieur inspirant dans un lieu à vocation artistique à la fois soigné et décontracté. Mais surtout, le Gladstone n'est pas situé entre deux gratte-ciel du centre-ville de Toronto, mais loin du tumulte commercial dans le quartier West Queen West, que l'on pourrait comparer au Mile End ou à La Petite-Patrie. On y retrouve des boutiques indépendantes, de bons restaurants et une multitude de cafés. Et il suffit de 20 minutes en tramway pour se rendre au centre-ville.

Le Gladstone est une sorte d'hôtel « mode de vie » chaleureux, vivant et convivial, qui était parfait pour notre séjour de 36 heures à Toronto en solo, où il a plu des cordes. Avec ses deux restaurants - l'un qui sert de café le jour et l'autre, de bar le soir -, ses expositions en cours et ses nombreuses aires communes, on peut y passer la journée sans s'ennuyer. Le soir de notre visite, en montant l'escalier nous menant à notre chambre, une dame nous a même offert d'assister à un vernissage en nous tendant un verre de vin. Le lendemain, il y avait un mariage.

37 CHAMBRES, 37 UNIVERS

Chaque chambre du Gladstone est unique. Il faut donc bien la choisir selon le but de notre voyage. Veut-on un espace pour travailler confortablement avec un ordinateur portable ? Veut-on avoir suffisamment d'espace pour un bébé ? Veut-on un décor épuré ou audacieux ? De style bohème, scandinave ou pop-art ?

Il faut savoir que le design des 37 chambres est signé par 37 artistes différents. Il y a également une suite aux allures d'appartement aménagée par la designer Kate Zeidler.

Nous avons dormi dans l'unité baptisée « Faux naturelle », qui porte la griffe de l'artiste Allyson Mitchell. Rappelant l'époque du film Boogie Nights, le décor « seventies » est dominé par une immense fresque en textile où l'on devine des corps de femmes nues dans une forêt. À notre arrivée, il y avait un panier avec une bouteille de vin, du chocolat et des grignotines à vendre.

Construit en 1889, l'immeuble historique victorien du Gladstone a été restauré en 2005 sous la supervision de la propriétaire Margie Zeidler, fille de l'architecte Eberhard Zeidler, à qui l'on doit aussi la Place Montréal Trust et le Toronto Eaton Center.

NOTRE VERDICT

Prix payé pour une nuitée : 270,07 $ (taxes incluses)

Endroit : Dans le quartier West Queen West de Toronto

Services : Internet gratuit, café, bar, restaurant, galerie d'art et espaces publics

On aime : La localisation en marge du centre-ville (mais facile d'accès en tramway) dans le quartier effervescent de West Queen West. Le fait que l'on peut flâner et manger en dehors de notre chambre. L'ambiance artistique, cool, chaleureuse et décontractée.

On aime moins : Le menu du restaurant est un peu moins intéressant que celui du Drake... mais il faut chercher pour trouver des défauts.

Un endroit à recommander pour : les couples ou les voyageurs en solo