Située dans l'île du Cap-Breton, la forteresse de Louisbourg fête cette année les 300 ans de sa fondation. L'occasion idéale d'un retour dans le temps.

Après sa défaite aux mains des Anglais en 1713, la France doit abandonner ses revendications sur la baie d'Hudson, Terre-Neuve et une grande partie de l'Acadie.

Toutefois, les Français conservent une vaste région sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs, l'isle Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) et l'isle Royale (île du Cap-Breton). C'est dans l'isle Royale qu'ils fondent Louisbourg, leur capitale, et qu'ils construisent une forteresse dans le but d'assurer leur suprématie dans le golfe Saint-Laurent et sur les bancs de pêche dans l'Atlantique.

Mais malgré sa réputation de forteresse imprenable et ses fortifications sans rivales en Amérique du Nord, Louisbourg tombe aux mains des Anglais en 1745. Elle redeviendra ensuite française, mais passera définitivement aux mains des Anglais en 1758, avant d'être détruite et de tomber dans l'oubli. Québec et Montréal allaient à leur tour tomber aux mains des Anglais peu de temps après.

La reconstruction de Louisbourg, entreprise au début des années 60, est, sans aucun doute, le projet le plus ambitieux du Canada en vue de recréer son passé.

Le quotidien d'antan

Près d'une centaine de figurants, tantôt vêtus du costume des paysans, tantôt habillés en notables, en grandes dames et en gentilshommes, tantôt portant l'habit militaire français, font revivre à travers des gestes du quotidien toute la réalité d'une époque révolue, lointaine à certains égards, mais à la fois si près de nous.

À Louisbourg, on verra un soldat somnoler entre deux tours de garde, des sentinelles monter la garde devant les divers bâtiments et patrouiller les murs, ou encore garder les portes et les guérites. Il sera également possible de voir un boulanger sortir sa fournée de pain noir, un forgeron affairé à rafistoler un vieux tonneau, ou quelques femmes occupées à filer la laine ou à faire de la dentelle. Mais la reconstitution ne s'arrête pas là, puisque seront également à l'oeuvre des notables qui vaquent à leurs occupations, la haute société qui fait quelques pas de menuet au son du clavecin, et des détachements de soldats en devoir qui donnent vie à cette ville française en Amérique et qui nous ramènent 300 ans en arrière.

Plusieurs activités

Le 300e anniversaire de la forteresse française sera souligné à l'occasion de nombreuses activités, notamment CultureFête, du 25 au 28 juillet, qui fera revivre la cuisine et les échanges commerciaux d'une autre époque. Des concerts (LouisRocks) auront également lieu au cours de l'été (30 juin, 20 juillet, 21 septembre), et notamment pour la fête de Saint-Louis les 24 et 25 août. Défilés, musique et danse d'antan viendront ponctuer cette fête annuelle.

On exploitera également, tout au long de l'été, différents thèmes à Louisbourg, depuis l'archéologie (1er au 15 juillet), en passant par le passé maritime (9 au 13 août), et jusqu'à l'héritage acadien (18 août) et la musique celtique (17 octobre).

Le Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg se trouve à une demi-heure de route de la ville de Sydney dans l'île du Cap-Breton. Le site est ouvert entre 9h30 et 17h tous les jours entre la Journée nationale des patriotes et l'Action de grâce, mais l'activité y est plus intense entre le 1er juillet et la fête du Travail.

Il faut compter au moins une journée pour faire le tour du site et profiter pleinement des activités prévues à l'horaire. Les prix d'entrée sont de 17,60$ pour les adultes, de 14,95$ pour les aînés et de 8,80$ pour les jeunes (6 à 16 ans). L'entrée est gratuite pour les enfants de 5 ans et moins, et le tarif familial est de 44,10$.

Info: parcscanada.gc.ca/louisbourg

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