Depuis nombre d'années, Vancouver profite d'une présence japonaise grandissante. Certains quartiers du centre-ville jouissent d'une culture est-asiatique riche en diversité. Dans la très animée Robson Street, à partir de la rue Jervis, les cybercafés sont ouverts jour et nuit comme en Asie, les bars karaoké et les restaurants japonais abondent. Ce qui, en plus d'ajouter un délicieux côté exotique à la promenade vers Stanley Park, donne l'envie irrésistible de découvrir ce qui se cache derrière la façade de cet héritage nippon.

En franchissant le seuil de certains établissements, on pourrait se croire en plein Tokyo tellement l'ambiance est authentique. À la boutique Minnano Konbiniya, sorte de dépanneur japonais, on trouve exclusivement des produits alimentaires importés du Japon: thés verts, nouilles instantanées, friandises nipponnes et même les fameuses cannettes de café chaud, comme dans les distributeurs de Tokyo (1238, Robson).

 

Toujours dans la rue Robson, il n'est pas rare de voir une longue file de gens, principalement d'origine japonaise, faire la queue à partir de 17h15, devant la porte de leur isakaya préféré, qui ouvre en général à partir de 17h30. Au Japon, les isakayas sont des bars de quartier où les habitués - surtout les hommes d'affaire, se rencontrent après le travail, pour boire et manger des petits plats. À Vancouver, le Guu with Garlic (1698, Robson, www.guu-izakaya.com) est considéré par les locaux comme l'un des meilleurs, avec le Hapa Izakaya (1479 Robson, www.hapaizakaya.com), qui offre une cuisine fusion, à l'image de son jeune propriétaire, né d'une mère japonaise et d'un père canadien. Ne soyez pas surpris d'entendre tout le personnel vous lancer en choeur un «irrashai mase» (bienvenue) quand vous entrez, et «arigato gozaimasu» (merci) quand vous partez. Authentique.

Et que dire du fameux Japadog qui fait fureur à l'angle des rues Burrard et Robson (www.japadog.com). Imaginez un stand à hot-dogs mobile typique, mais qui sert ses chiens chauds garnis d'une mayonnaise japonaise légèrement épicée, d'algues nori et de wasabi. Original, le concept a été imaginé par Noriki Tamura, un Japonais déménagé à Vancouver en 2005.

Bien sûr, on ne peut passer à côté des grands classiques, comme le restaurant Tojo's, ouvert depuis 1988, et considéré par plusieurs comme l'un des meilleurs restaurants japonais... au monde! Le chef excelle dans l'omakase, qui signifie littéralement «le chef vous prend en main». Une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie, comme le suggère d'ailleurs le livre Les 1000 lieux qu'il faut avoir vus dans sa vie, aux Éditions Flammarion (1133, West Broadway, www.tojos.com).

Dans un contexte beaucoup plus classique, il faut essayer un des premiers restaurants japonais traditionnels, le Kamei Royale (1030, West Georgia), établi en 1972, et inventeur du fameux BC Roll, fait avec la peau de saumon grillée. Et finalement, on ne peut passer outre la nouvelle tendance chic du Aburi Sushi, introduite au pays par le restaurant Miku et qui consiste à passer le poisson cru à la torche, de façon à le saisir légèrement (2-1055, West Hastings, www.miku.com).

Finalement, pour l'immersion totale, il faut participer au Powell Street Festival, qui, chaque été depuis 34 ans, célèbre la culture et la gastronomie de sa communauté nipponne grandissante, dans le quartier Oppenheimer, surnommé Japantown (www.powellstreetfestival.com).