Les deux immenses casinos ayant ouvert en 2010 à Singapour ont rapporté plus de 300 millions de dollars à l'Etat mais ont aussi fait fondre les revenus provenant des autres jeux d'argent, comme la loterie ou les paris, a annoncé cette semaine le gouvernement.

L'Etat a empoché 420 millions de dollars singapouriens (324 millions de dollars US) entre avril et novembre grâce à l'ouverture des casinos Resorts World Sentosa et Marina Bay Sands, a annoncé au parlement la ministre adjoint des Finances, Lim Hwee Hua.

Singapour a voulu, avec ces casinos, doper sa réputation de destination touristique, notamment auprès de la clientèle asiatique aisée, déjà attirée par ses centres commerciaux luxueux, son mode de vie à l'occidental ou son Grand Prix de Formule 1.

Les deux établissements ont contribué à la croissance record de 14,7% enregistrée par la ville-Etat en 2010.

Mme Lim a toutefois précisé que leur ouverture avait entraîné «une restructuration de l'ensemble des jeux d'argent» en faisant baisser les revenus des loteries, des paris sportifs ou de courses de chevaux.

Peuplé en majorité de personnes d'origine chinoise, Singapour a pris des mesures pour prévenir une augmentation des addictions aux jeux d'argent. Plus de 31 000 des quelque cinq millions d'habitants ont été ainsi interdits d'entrée dans les casinos, selon des statistiques établies fin 2010.

Pour certains d'entre eux, cette interdiction a été requise à leur demande ou à celle de leur famille.

Ouvert en février, le casino du Resorts World Sentosa a été développé sur l'île de Sentosa pour 4,4 milliards de dollars par le groupe malaisien de jeux Genting.

Celui du complexe Marina Bay Sands, proche du quartier des affaires, est exploité par le géant américain du jeu Las Vegas Sands.