La réputation de l'Everest n'est plus à faire. On connaît cette montagne autant pour les exploits qui y ont été accomplis qu'à cause des victimes qu'elle a faites. Comme c'est le plus haut sommet du monde, son ascension est l'une des plus convoitées. La randonnée jusqu'au camp de base, plus accessible, attire de plus en plus de grimpeurs séduits par la splendeur des paysages et le défi sportif qu'elle représente. Récit d'un trekking de 11 jours dans l'Himalaya pour se rendre au pied du mythique mont Everest.

Les préparatifs

Mise en forme

S'habituer à marcher plusieurs heures consécutives, approximativement quatre heures, avec un sac à dos d'environ 15 livres.

Santé

Pour les vaccins et médicaments requis, consultez votre clinique santé-voyage. N'attendez pas à la dernière minute, car certains vaccins demandent deux doses. Prévoyez une assurance maladie voyage adéquate, car en cas d'ennui, l'évacuation par hélicoptère est onéreuse.

Visas et permis

Un visa est nécessaire pour entrer au Népal. Vous pouvez en faire la demande auprès de l'ambassade du Népal au coût de 55 $ pour 30 jours. Les droits d'entrée du parc national sont généralement pris en charge par l'agence de trekking.

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Il est recommandé de s'habituer à marcher plusieurs heures consécutives, approximativement quatre heures, avec un sac à dos d'environ 15 livres. 

Guide et porteur

Plusieurs agences de trekking offrent leurs services pour le circuit vers le camp de base. Il s'agit souvent de formules incluant le vol vers Lukla, l'hébergement et la nourriture. Vous pouvez choisir une agence du Québec ou tout simplement réserver avec une agence népalaise. Au Québec, le prix pour un voyage comparable, excluant le billet d'avion, est d'environ 4500 $, comparativement à 2100 $ au Népal. Les prix varient si vous prenez un porteur et un guide ou seulement l'un ou l'autre. Il est même possible de trouver un guide ou un porteur directement dans les rues de Katmandou. Pour notre part, nous avons trouvé une agence népalaise qui s'est avérée formidable et beaucoup moins coûteuse qu'une agence québécoise. Les guides peuvent s'occuper de groupes allant de 2 à 10 personnes, et il vous faudra compter un porteur pour deux personnes.

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Plusieurs agences de trekking offrent leurs services pour le circuit vers le cas de base.

Les bagages

Ne pensez pas apporter une valise à roulettes dans les sentiers qui mènent au camp de base ! Même si vous avez un porteur (il faut le respecter), il vous faudra vous limiter au strict minimum. Des vêtements chauds, confortables et performants sont recommandés. La plupart des gens ont un ensemble pour la marche et un autre pour la fin de la journée, bien sec et au chaud. Veuillez prévoir 20 kg maximum par personne.Il vous faudra aussi un sac à dos d'une capacité d'environ 30 litres pour y transporter vêtements, eau, collations et autres effets personnels. Ne négligez pas le choix de vos bottes, qui deviendront vos meilleures amies pendant la montée.

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Il vous faudra un sac à dos d'une capacité d'environ 30 litres pour y transporter vêtements, eau, collations et autres effets personnels. 

Des conseils

Prévoyez apporter de l'argent népalais, car il y a certains frais à régler en montagne. Une douche chaude (s'il y en a une) vous coûtera environ 5 $. Vous devrez aussi payer pour le WiFi et la recharge de vos appareils électroniques. Plus on monte en altitude, plus les prix augmentent. La recharge de votre cellulaire peut vous coûter jusqu'à 4 $, et il en est de même pour une bouteille d'eau. Prévoyez aussi un peu d'argent pour donner un pourboire au guide et au porteur. N'oubliez pas votre papier hygiénique, qui coûte aussi très cher en montagne. Pensez à vous munir d'un jeu de cartes pour les soirées.

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Les frais sont nombreux sur la route du camp de base.

L'acclimatation

Bien sûr, il faut bien manger et boire beaucoup, mais il faut aussi absolument s'acclimater à l'altitude. Le manque d'oxygène peut avoir des conséquences graves. Il faut prendre la chose au sérieux et prévoir à votre horaire des journées d'acclimatation. Idéalement, il faut éviter de dormir au niveau d'altitude maximal atteint dans la journée. Nous avons dû faire deux jours d'acclimatation. Il ne s'agit pas de journées de repos pour autant. Nous pouvions monter jusqu'à 600 mètres dans une journée. Cela peut paraître peu, mais quand on manque d'air, c'est beaucoup ! Puis, cela nous permet de visiter les villages, comme Namche Bazarr, qui est l'un des plus gros villages dans l'Himalaya. On y rencontre des randonneurs et des natifs. On peut même aller regarder un documentaire dans un petit bar en sirotant... de l'eau et en mangeant du maïs soufflé.

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Le manque d'oxygène peut avoir des conséquences graves. Il faut prendre la chose au sérieux et prévoir à votre horaire des journées d'acclimatation.

L'eau et les vivres

En montagne, mieux vaut sans doute adopter une alimentation végétarienne. La viande étant souvent moins fraîche, l'éviter réduit les risques d'être malade. Pour éviter les pannes sèches durant la journée, apportez des collations nutritives. Il faut manger beaucoup, même si l'estomac semble dire le contraire. Buvez aussi de quatre à cinq litres d'eau par jour, car c'est important de bien vous hydrater, surtout si vous prenez de l'acétazolamide contre le mal des montagnes. Munissez-vous aussi de pastilles pour la purification de l'eau. C'est plus écologique que les bouteilles de plastique, et vous économiserez. L'alcool est à proscrire durant la montée.

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Il faut manger beaucoup, même si l'estomac semble dire le contraire. Buvez aussi de quatre à cinq litre d'eau par jour, car c'est important de bien vous hydrater, surtout si vous prenez de l'acétazolamide contre le mal des montagnes.