Le Népal va réduire le prix des permis d'accès à l'Everest et d'autres sommets de l'Himalaya, en dépit des inquiétudes sur la fréquentation déjà trop importante de ces sommets, a annoncé un responsable du ministère du Tourisme vendredi.

Pour les étrangers réalisant l'ascension par leurs propres moyens, le permis va passer de 25 000 dollars à 11 000 dollars l'an prochain, a dit Dipendra Paudel.

En revanche le tarif pour les groupes va augmenter afin de décourager les ascensions de groupes importants et réduire les tensions entre alpinistes pendant les mois de haute saison, a-t-il ajouté.

Pour un groupe de 7 personnes, le tarif est actuellement de 70 000 dollars, ce qui encourage les personnes de niveaux différents à grimper ensemble. Le tarif devrait passer à 77 000 dollars.

«Les précédentes règles ont entrainé la formation d'équipes de plusieurs membres n'ayant pas les mêmes capacités», a dit M. Paudel.

«Nous avons aussi constaté que cela entrainait fréquemment des disputes entre alpinistes et gênait les efforts des secouristes», a-t-il ajouté.

«Nous espérons ainsi permettre l'augmentation du nombre d'alpinistes», a encore dit M. Paudel.

L'Everest, escaladé chaque année par des centaines d'alpinistes, est une source de revenus cruciale pour le tourisme népalais, mais nombre d'alpinistes mettent en garde contre une surexploitation commerciale du plus haut sommet du monde.

L'an dernier, des heurts ont opposé trois alpinistes européens expérimentés à des guides népalais, faisant scandale dans le milieu de la montagne.

Les guides népalais avaient demandé aux alpinistes européens d'attendre qu'ils aient fini d'installer des cordes fixes pour la clientèle payante, mais les Européens avaient refusé, arguant qu'ils étaient autonomes et n'avaient pas besoin de cordes.

Selon les nouvelles règles, des alpinistes individuels qui voudront escalader d'autres sommets de plus de 8000 mètres devront s'acquitter de 1800 dollars, au lieu de 5000 actuellement.