Comment visiter le Japon sans les foules? En y allant maintenant. Trois mois après le tsunami qui a dévasté le pays, et surtout la crise nucléaire de Fukushima qui a suivi, les touristes se font toujours rares au pays du soleil levant.

Les statistiques sont sombres: le nombre d'étrangers visitant le Japon a chuté de 60% en avril et de 50% en mai, du jamais vu depuis la crise du SRAS, en 2003. Les Canadiens contribuent d'ailleurs grandement au malheur de l'industrie touristique japonaise : le recul du nombre de visiteurs venant du Canada frisait les 60% en mai!

Sur le terrain, ce portrait statistique se confirme: j'étais de passage au Japon, il y a quinze jours et les visages d'étrangers étaient rares, très rares dans les principaux sites touristiques de Kyoto ou Tokyo, surtout fréquentés par des élèves et des écoliers en voyage de fin d'année.

Eh oui: les touristes n'ont pas déserté seulement la seule région touchée par le tsunami, le nord du Honshu, ou celle de la centrale nucléaire de Fukushima. À Takayama, charmant petit village au pied du parc des Alpes japonaises, une guide touristique du Hida no Sato, l'équivalent local de notre Village d'antan de Drummondville, estimait compter cette année à peine 1% des visiteurs par rapport aux autres années.

À Tokyo, le maître d'hôtel d'un grand restaurant de Roppongi Hills confirmait de son côté que la chute marquée de l'achalandage était encore bien perceptible, trois mois après les événements. Beaucoup d'expatriés sont en outre rentrés chez eux. Du coup, m'expliquait-il, les restaurateurs et les hôtels ont fait une croix sur l'idée de faire des profits cet été et misent déjà sur la période de Noël pour sauver les meubles. Plusieurs hôtels ont prolongé leurs tarifs «basse saison».

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