Il donne des frissons terrifiants et attire des milliers de visiteurs depuis son ouverture toute récente en Chine: le premier pont suspendu en verre du pays permet, à 180 mètres au-dessus du vide, une traversée inoubliable. Surtout lorsqu'on est sujet au vertige.

«J'ai peur de regarder vers le bas. J'avance en regardant seulement vers l'avant», murmure une jeune femme à mi-chemin des 300 mètres de l'ouvrage.

Sous ses pieds, des plaques de verre transparent, doublées en deux couches, le tout d'une épaisseur de 24 millimètres. Elles remplacent l'ancienne structure en bois.

Le pont a été posé dans les montagnes de Shinuizhai, canton de Pingjiang, dans la province du Hunan, au centre de la Chine.

Il y a quelques jours, des craquelures sont apparues sur une des plaques en verre de la passerelle installée le long du mont Yuntai, dans la province plus au sud du Hunan: une touriste aurait fait tomber sa tasse métallique. Les autorités ont assuré qu'elles ne présentaient aucun risque.

Pas de quoi effrayer outre mesure les amateurs d'émotions fortes. Le pont suspendu de Pingjiang, inauguré le 24 septembre, était prêt pour recevoir les milliers de touristes profitant de la semaine de congé de la fête nationale du 1er octobre.

L'afflux a été tel que les autorités ont dû limiter à 10 000 par jour le nombre de visiteurs.

Sous leurs pas, le pont, retenu par des filins d'acier, balance et les photos envoyées sur l'internet montrent des touristes terrorisés à genoux sur la surface transparente, incapables d'avancer, paralysés par la peur.

Athlétique dans son t-shirt noir, un jeune Chinois avoue qu'il a le vertige et que, lui non plus n'ose pas regarder en bas.

Mais, défiant sa peur, il prend une pose de danseur de ballet au-dessus du vide.

Plus loin, un père et une mère avancent vaillamment en famille, en tenant par la main leur enfant au milieu.

«Même pas peur! C'est vraiment marrant!», lance la mère.