Joëlle Choquette et Iouri Philippe Paillé ont tout quitté pour partir à l'aventure quelques mois. Ce couple de jeunes trentenaires, qui travaillait dans le milieu publicitaire, raconte son voyage, une escale à la fois. Premier arrêt : les temples d'Angkor, au Cambodge.

Depuis sa redécouverte, en 1862, le site archéologique d'Angkor a attiré de nombreuses générations de voyageurs. Des gens qui, comme nous, s'y sont probablement rendus dans l'espoir de réveiller leur aventurier intérieur. Si vous avez déjà regardé la superproduction américaine Tomb Raider, ou même seulement la bande-annonce, vous avez déjà vu le temple Ta Prohm, qui figure désormais parmi la liste des attractions les plus populaires d'Angkor. 

Bien entendu, une fois sur place, nous avons vite constaté que la réalité est bien différente de la fiction. 

D'abord, explorer « à la Lara Croft », c'est dangereux et un peu trop athlétique ; après tout, on ne saurait même pas faire la grande roue si notre vie en dépendait. Nous avons donc réduit le nombre de cascades à zéro. À nous les sentiers balisés ! 

Ensuite, n'ayant pas les moyens hollywoodiens de miss Croft, nous nous sommes contentés de nous déplacer à l'aide d'un tuk-tuk, un moyen de transport en fin de compte tout aussi efficace et beaucoup plus économique qu'un hélicoptère. 

BEAUCOUP DE TOURISTES

Et enfin, soulignons qu'Angkor accueille plus de 2 millions de visiteurs par année... Pas évident de l'explorer loin des foules.

Construit au IXe siècle par le roi Jayavarman II, Angkor a été le bastion de l'empire khmer pendant plus de cinq siècles. De nos jours, l'un des plus grands défis auxquels fait face ce trésor inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO est d'ailleurs relié à son affluence touristique. 

Le site est divisé en deux principaux circuits : le petit, qui comprend les temples plus populaires, tels qu'Angkor, Bayon et Ta Prohm, et le grand circuit, qui regroupe une myriade de temples plus petits ou plus reculés, mais objectivement tout aussi grandioses. 

Par ailleurs, gardez toujours en tête qu'Angkor est une fournaise impitoyable. La visite se fait au prix de plusieurs litres de sueur. Notre règle pour rester en vie jusqu'à la fermeture : un temple, une bouteille d'eau !

Trois temples qui ont fait battre nos coeurs d'aventuriers du dimanche 

BANTEAY SREI 

Aussi surnommé « citadelle des femmes » ou « temple rose », Banteay Srei se trouve à près de 25 km en marge du site principal d'Angkor. Les bas-reliefs de ce temple, presque entièrement construit à partir de grès rose, sont parmi les plus beaux et les plus détaillés de la planète. Ces sculptures de pierre, comparables à de fines dentelles, ont aussi valu au temple sa réputation de « joyaux de l'art khmer ». 

PREAH KHAN

Notre coup de coeur, Preah Khan, aussi surnommé « l'épée sacrée », nous a fait goûter à la magie d'Angkor. Nous nous sommes rendus sur les lieux du temple en fin d'après-midi alors que les derniers rayons du soleil teintaient les salles d'une lumière chaude et enveloppante. L'impressionnante et vaste structure partiellement restaurée nous a offert une infinité de salles et de recoins à explorer, et ce, complètement seuls. Preah Khan, c'est l'Angkor que l'on s'imagine, mais surtout que l'on espère vivre. 

TA PROHM

Le temple de Ta Prohm, parmi les plus populaires auprès des visiteurs d'Angkor, était étonnamment assez tranquille lors de notre passage. Les gigantesques arbres fromagers qui recouvrent la majorité des façades ajoutent une touche fantastique au lieu qui a volontairement été laissé dans cet état lors de sa restauration. Ta Prohm est un autre incontournable pour ceux qui aiment laisser aller leur imagination fertile dans des lieux centenaires.

Photo fournie par Joëlle Choquette et Iouri Philippe Paillé, collaboration spéciale

Le temple Banteay Srei. Comme bon nombre d'artefacts sur le site d'Angkor, les sculptures de Banteay Srei ont été la cible de nombreux pillages. Si bien que celles qui subsistent ont été rapatriées dans un musée. Des répliques se trouvent maintenant sur le site.

Photo fournie par Joëlle Choquette et Iouri Philippe Paillé, collaboration spéciale

Facile de se prendre pour Indiana Jones ou Lara Croft à travers les ruines désertes de Preah Khan.