Impossible, lorsqu'on se balade au Sri Lanka, de ne pas faire constamment le rapprochement avec l'Inde. Les similitudes sont légions. Raciales d'abord. Les Cinghalais, qui composent 74% de la population sont des Indo-européens originaires du Nord du sous-continent indien. Les Tamouls qui, avec 18%, sont l'autre groupe ethnique important, sont des Dravidiens, comme leurs cousins du Sud de l'Inde.

Les types physiques sont similaires. Et si le Bouddhisme, religion pratiquée par les Cinghalais, a été quasiment rayé de la carte en Inde, il n'en est pas moins originaire de ce pays qu'un mince détroit d'une trentaine de kilomètres de large sépare du Sri Lanka. Les Tamouls, eux, sont majoritairement hindouistes. Les statues de Ganesh, le dieu-éléphant, sont souvent postées aux carrefours et on ne peut pas traverser une agglomération sans longer la façade tarabiscotée d'un temple hindouiste.Il y a néanmoins une particularité indienne qu'on ne retrouve pas au Sri Lanka : c'est la misère brute, presque obscène, qui en Inde fait partie du paysage, qu'il soit urbain ou rural. Il n'y a quasiment pas de bidonvilles à Colombo et si la pauvreté est le lot de 20% de la population sri-lankaise, on ne côtoie pas, ici, de grande misère.

Hier, en chemin pour le rocher de Sigiriya, un des sites archéologiques les plus réputés du pays, nous avons fait un arrêt dans une petite ferme. La maison est en adobe, le toit en feuilles de cocotiers et le sol en terre battue. Mais une antenne plantée à côté de la maison permet de capter plusieurs canaux de télévision.

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