Mathieu Tourlière est installé dans la capitale mexicaine depuis cinq ans. Après un échange étudiant, il est devenu journaliste pour l'hebdomadaire Proceso. Pour ce journal d'investigation, il couvre notamment les questions d'éducation et la politique mexicaine. Il nous fait découvrir six attraits de la ville.

Naviguer dans les marais de Xochimilco

Dans le sud de la ville, Mathieu a coutume d'aller célébrer à Xochimilco sur une des trajineras, de larges barques aux couleurs flamboyantes.

Les Mexicains en louent une pour quelques heures afin de se balader dans ce réseau de marais, vestige de l'époque aztèque.

Une traversée très animée, surtout la fin de semaine: une fois sur la barque, la musique bat son plein, et de petites embarcations viennent proposer tacos et boissons aux abords des barques.

Pour faire une pause végétale dans ce joyeux tintamarre, on quitte la barque pour aller humer les fleurs cultivées sur les chinampas, des jardins flottants.

Xochimilco

Photo Alexis Gacon, collaboration spéciale

Xochimilco

Un saut au musée d'anthropologie

Mexico fourmille de musées. Mais s'il a un jour de libre, c'est celui d'anthropologie que Mathieu choisit pour aller lire dans le passé de sa ville d'adoption.

Situé au milieu du Bosque de Chapultepec («la forêt des sauterelles»), on y trouve les pièces les plus importantes des civilisations mexicaines.

La Pierre du Soleil aztèque, calendrier aux 1000 symboles et pierre de sacrifice humain, mais aussi des objets du quotidien, comme les anneaux du jeu de balle, ancêtre (en plus violent) du basketball, sans les mains ni les pieds.

Paseo de la Reforma  & Calzada Gandhi

http://www.mna.inah.gob.mx (en espagnol)

Photo Rodemil Jose, Flickr

Chac mool, au Musée national d'anthropologie

Coyoacan, comme un village

Les touristes accourent (et la file peut être longue) pour visiter la maison de Frida Kahlo, dans la calle Londres, et saluer la tombe de Léon Trotski.

Mais Mathieu y va plutôt pour se balader dans des rues feutrées de ce qui semble être resté un village colonial, avalé par Mexico avec le temps.

C'est sur la plaza de la Conchita qu'il faut s'asseoir pour lire à l'ombre des saules devant l'église de la Concepcion.

Et quand l'appétit se fait sentir, le petit stand vert du marché couvert, à quelques pas de la place, propose pour une trentaine de pesos d'incroyables empanadas frits à consommer à même le comptoir.

Plaza de la Conchita

Photo Alexis Gacon, collaboration spéciale

La petite place à Coyoacan

Le ventre plein au Mercado de Jamaica

Attention aux apparences, ce hangar recèle des merveilles et Mathieu y fait son marché chaque dimanche.

«Conseil: ne mangez rien avant d'y aller!», dit-il. Et pour cause, chaque fois que l'on s'approche d'un stand, les commerçants donnent spontanément à goûter du guacamole, une marquesita (crêpe) ou des mangues.

Le marché est surtout réputé pour ses fleuristes, qui composent d'immenses bouquets.

Pour ceux qui veulent cultiver leur côté ésotérique, le marché Sonora, lui, propose filtres d'amour et potions de chance aux passants.

Guillermo Prieto 45

Photo Alexis Gacon, collaboration spéciale

Des fleurs au Mercado de Jamaica

Oasis de douceur au couvent de Sor Juana Ines de la Cruz

«Une bonne soeur et une féministe!», lance Mathieu, qui s'est pris d'affection pour l'histoire de Sor Juana Ines de la Cruz et de son couvent.

Au XVIIe siècle, en apprenant qu'en tant que femme, elle ne pouvait pas étudier, elle dit à ses parents qu'elle compte désormais se déguiser en homme.

Elle est devenue l'une des plus grandes savantes et poétesses de son époque au Mexique et son couvent, au blanc éclatant, est un recoin paisible.

José María Izazaga 92

Photo Alexis Gacon, collaboration spéciale

Le couvent de Sor Juana Ines de la Cruz

Faire la fête à la Hostería La Bota

Lorsqu'un des amis de la bande de Mathieu veut célébrer, La Bota s'impose. Ce bar se proclame le «meilleur de Mexico» depuis 2005.

On aurait tort de ne pas le croire. De grandes tables en bois, une tête de taureau empaillée sur des murs surchargés d'écriteaux, l'endroit est un joyeux bazar, où le mezcal fait monter la température.

On accompagne le tout de la spécialité de l'endroit, las bolitas de queso, des boules de fromage frites avec des amandes.

Devant le bar, deux immenses mains en bronze accueillent le postérieur des malchanceux qui n'ont pas encore trouvé de table. 

Peatonal San Jerónimo 40

https://www.facebook.com/Hoster%C3%ADa-La-Bota-120099684674038/

Photo Alexis Gacon, collaboration spéciale

La Hosteria la Bota