Le gouvernement haïtien proteste avec «véhémence» contre les mises en garde aux voyageurs émises récemment par les États-Unis et le Canada.

Le département d'État américain a renforcé, la semaine dernière, son avertissement aux voyageurs désirant se rendre en Haïti. Le document demandait aux Américains se préparant à visiter ce pays des Antilles de s'informer à propos des risques de kidnapping, de vol, du non-respect des lois et du choléra. Le Canada a emboîté le pas avec une déclaration similaire.

Selon le ministère des Affaires étrangères, aucun avertissement de voyage national n'est en vigueur pour Haïti. Une déclaration transmise le 21 décembre recommande cependant aux Canadiens se rendant dans la «Perle des Antilles» de faire très attention, en raison du taux de criminalité élevé dans certaines parties du pays, ainsi qu'à cause des tensions politiques qui perdurent.

Calvin Cadet, un porte-parole du gouvernement haïtien, soutient que ces avertissements ne correspondent pas aux progrès en matière de sécurité réalisés par les autorités. Selon lui, les mises en garde ne font que nuire à l'image du pays à l'étranger.

Le gouvernement du président Michel Martelly tente de relancer une industrie touristique moribonde depuis bien longtemps, et d'attirer des investisseurs étrangers. Les gens d'affaires haïtiens ont longtemps décrié des avertissements semblables, affirmant qu'ils surestimaient l'importance de l'activité criminelle en Haïti et effrayaient les investisseurs potentiels.

La déclaration de M. Cadet a été émise mercredi par le bureau du premier ministre haïtien Laurent Lamothe.