La capitale de l’Argentine est souvent considérée comme le Paris de l’Amérique du Sud, avec ses maisons cossues, ses cafés et ses parcs. À l’image de la capitale française, Buenos Aires revendique aussi une vie culturelle riche et vibrante… Sept façons de profiter de cette culture, sans puiser trop creux dans le porte-monnaie.

Art de rue

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Donald Trump prend des allures du Joker de Batman sur cette façade d’un bar de Palermo.

La capitale portègne a peut-être des airs de Paris, mais dans Palermo, c’est Montréal qui vient à l’esprit. En effet, ce quartier branché abrite plusieurs œuvres murales colorées, qui ne sont pas sans rappeler celles qui décorent les murs montréalais.

Pour les découvrir, on vous conseille vivement le « graffiti tour » de l’entreprise Free Walks Buenos Aires.

Si vous êtes chanceux, vous pourriez même avoir pour guide Myriam Selhi, une Montréalaise exilée en Argentine depuis 13 ans et qui s’est prise de passion pour l’art de rue. Deux heures où l’art sert de porte d’entrée pour parler politique et société…

Coût : 400 pesos argentins, soit autour de 12 $ par personne

https://www.buenosairesfreewalks.com/graffiti-tour-buenos-aires (en anglais)

Splendide librairie…

PHOTO HORACIO PAONE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Pousser la porte de l’El Ateneo Grand Splendid, c’est entrer dans une librairie considérée à juste titre comme l’une des plus belles du monde.

Pousser la porte de l’El Ateneo Grand Splendid, c’est entrer dans une librairie considérée à juste titre comme l’une des plus belles du monde. Le bâtiment a changé souvent de vocation depuis son ouverture en 1919 (ancien théâtre ayant accueilli les grands noms du tango, puis cinéma, puis librairie), mais il n’a rien perdu de sa magnificence intérieure. Un arrêt obligé, même si on n’a nulle envie de bouquiner.

Coût : l’entrée est gratuite

1860, avenue Santa Fe

Au royaume des morts

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Le cimetière de la Recoleta, à Buenos Aires

Mettre un cimetière à l’itinéraire ? Assurément, surtout lorsqu’il est question du Cementerio de Recoleta. C’est l’un des endroits les plus visités de la ville, et pour cause. Certains y viennent pour rendre hommage aux grands noms de l’histoire argentine — dont Eva Duarte de Perón, femme de l’ancien président Juan Perón, incarnée par Madonna dans le film Evita.

Mais la majorité des visiteurs étrangers passent par cette nécropole pour admirer, dans un dédale d’allées hantées par les chats, l’architecture funéraire de style Art déco, art nouveau ou gothique. Parmi les curiosités à voir au milieu des mausolées de marbre et des angelots sculptés : la statue d’une jeune femme morte au cours de son voyage de noces. Elle est représentée en robe de mariée, accompagnée de son chien. On chuchote même que ses parents ont reproduit sa chambre dans le caveau familial…

Coût : l’entrée est gratuite

1760, Junín

Tango nouveau

Qui dit Buenos Aires dit tango. Seulement, il n’y a pas que Carlos Gardel, Tita Morello et les autres légendes d’une époque dorée (et révolue) pour faire danser les Argentins. Les 13 musiciens de la joyeuse bande de l’Orquesta Tipica Fernandez Fierro sont en train de dépoussiérer de belle façon le tango de leurs ancêtres. Ils s’exécutent souvent, les mercredis soir, sur la scène de la CAFF, leur propre salle indépendante. 

Entrée : 300 pesos argentins, soit autour de 9 $

772, Sánchez de Bustamante

http://caff.com.ar/ (en espagnol)

Un écrin pour l’art lyrique

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU TEATRO COLÓN

Le Teatro Colón, à Buenos Aires

Lieu incontournable pour les mélomanes, le Teatro Colón est l’une des plus importantes salles d’opéra, de ballet et de musique classique du globe, avec une acoustique si parfaite que même Luciano Pavarotti en a vanté la qualité. Sur sa scène sont montés les plus grands : Maria Callas, Enrico Caruso, Vaslav Nijinski, Placido Domingo, Mikhaïl Barychnikov… S’offrir un spectacle au Teatro Colón, c’est profiter de ce riche héritage, mais aussi d’une salle sublime. Sa faste décoration balance entre néo-Renaissance italienne et baroque français, à grand renfort de dorures : des balcons sculptés, une superbe coupole, un chandelier de 700 ampoules… Grandiose. 

Coût : la visite guidée coûte 24 $ par adulte, mais des tarifs réduits (19,50 $) sont offerts du lundi au samedi, de 9 h à 11 h et de 15 h 30 à 17 h, ainsi que le dimanche toute la journée. Pour les spectacles, le prix le moins élevé peut tourner autour de 10 $.

628, Cerrito

http://www.teatrocolon.org.ar/en/home/ (en anglais)

Aux Beaux-Arts

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU MUSEO NACIONAL DE BELLAS ARTES

Le musée des beaux-arts de Buenos Aires

On trouvera au Museo Nacional de Bellas Artes une riche collection de toiles et de sculptures d’artistes argentins, mais aussi quelques chefs-d’œuvre venus d’ailleurs et signés Van Gogh, Rubens, Gauguin, Modigliani, Rembrandt ou Picasso. Le musée accueille aussi plusieurs expositions temporaires. 

Entrée : gratuite les mardis et après 18 h 45 les mercredis et les dimanches

1473, avenue del Libertador

https://www.bellasartes.gob.ar/en/ (en anglais)

La culture du ventre

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

À Buenos Aires, l’esplanade Costanera Sur est reconnue pour ses nombreux stands vendant notamment le célèbre sandwich au chorizo, ou choripan.

D’accord, la bouffe de rue n’est pas élevée au rang des beaux-arts à Buenos Aires. À vrai dire, les stands qui la servent sont tous regroupés en bordure du parc naturel et de la réserve écologique Costanera Sur, sur l’esplanade du même nom. Mais bon, la nourriture reste un aspect essentiel de la culture (pour le voyageur, du moins)… L’esplanade Costanera Sur est l’endroit tout indiqué pour s’offrir le classique des classiques en matière de repas argentin à manger sur le pouce : le choripan. Du chorizo entre deux pains qu’on garnit selon nos envies… Simplissime.

Coût : autour de 50 pesos argentins, soit 1,50 $

Une partie des frais de ce voyage a été payée par Ponant, qui n’a exercé aucun droit de regard sur le contenu du reportage.