Au nord de Buenos Aires, le fleuve Paraná forme un immense delta, composé d'innombrables îles et canaux où ont longtemps été cultivés les fruits envoyés dans la capitale argentine. La région s'explore au fil de l'eau. Aperçu en photos.

Le delta du Rio Paraná, second plus important fleuve d'Amérique du Sud après l'Amazone, est un univers unique. Aux portes de Buenos Aires (30 km), la capitale argentine, on oublie notre voiture, et on se déplace sur l'eau! Depuis la gare fluviale de la ville de Tigre, «Venise argentine» construite sur la partie inférieure du delta, on monte à bord d'un bateau-taxi. Dans les bras d'eau, les yachts privés se mélangent aux embarcations modestes, aux lanchas (barques) de transport collectif et aux bateaux scolaires.

Filant à travers la rivière Luján, l'un des cours d'eau du delta, on pénètre cet immense territoire (300 km de long) de milliers d'îles et d'îlots habités. Doucement, on s'éloigne du continent. La nature devient de plus en plus luxuriante, sauvage. Chaque maison a son propre embarcadère et chacune, ancienne ou moderne, est construite sur pilotis, comme celle-ci, où l'on peut passer la nuit. Sur ces terres inondables, les habitants sont vulnérables aux crues et décrues du fleuve, entre autres influencées par les vents.

Photo Izabel Zimmer, collaboration spéciale

Filant à travers la rivière Luján, l'un des cours d'eau du delta, on pénètre cet immense territoire (300 km de long) de milliers d'îles et d'îlots habités.

Marcelo Rivarola est un «colon» du delta, comme il se décrit lui-même. Depuis presque 10 ans il y est établi, entouré d'une nature qu'il chérit. «Certains natifs ne se rendent pas compte de la chance qu'on a de vivre ici», pense-t-il, ajoutant qu'environ 200 personnes résident sur les rives de la rivière Caraguata, où nous l'avons rencontré. «On a les mêmes problèmes qu'ailleurs, les jeunes s'en vont pour aller travailler sur le continent», explique-t-il.

Photo Izabel Zimmer, collaboration spéciale

Marcelo Rivarola est un «colon» du delta, comme il se décrit lui-même. Depuis presque 10 ans il y est établi, entouré d'une nature qu'il chérit.

Depuis sa source au Brésil, le Paraná coule sur plus de 2000 km du nord au sud, et termine sa course, non pas dans la mer, mais dans le Rio de la Plata, un fleuve. Les sédiments transportés par ses eaux puissantes ont formé les îles et îlots du delta. À bord d'un kayak, on se perd dans ce labyrinthe aquatique. Une partie (88 hectares), où vivent moins de 4000 habitants, est désignée réserve de biosphère par l'UNESCO.

Photo Izabel Zimmer, collaboration spéciale

Depuis sa source au Brésil, le Paraná coule sur plus de 2000 km du nord au sud, et termine sa course, non pas dans la mer, mais dans le Rio de la Plata, un fleuve.

Dans le delta, les gens s'approvisionnent grâce aux voies navigables. Sergio Pintos et Luis Lopez s'apprêtent à aller livrer environ 30 000 kg de nourriture et boissons aux résidants, mais aussi à des hôtels et maisons d'hôtes qui accueillent chaque weekend un afflux important de Porteños (habitants Buenos Aires). Il est aussi possible de trouver le nécessaire à bord d'un bateau-dépanneur, comme celui qui s'arrête devant chaque embarcadère privé de la rivière Caraguata en fin d'après-midi.

Photo Izabel Zimmer, collaboration spéciale

Dans le delta, les gens s'approvisionnent grâce aux voies navigables. Sergio Pintos et Luis Lopez s'apprêtent à aller livrer environ 30 000 kg de nourriture et boissons aux résidants, mais aussi à des hôtels et maisons d'hôtes qui accueillent chaque weekend un afflux important de Porteños (habitants Buenos Aires).

Sur l'île où nous nous trouvons, la végétation luxuriante témoigne de l'époque où le delta était le jardin de fruits de Buenos Aires (jusqu'aux années 60), avec ses orangers, pruniers et autre arbres fruitiers. Vivre le delta, c'est simplement observer, au son des cigales, le paysage. Il change constamment, du matin au soir, selon que l'eau couleur café au lait inonde les terrains, ou encore s'y retire, dévoilant quelques plages de sable.

Photo Izabel Zimmer, collaboration spéciale

Dans l'île où nous nous trouvons, la végétation luxuriante témoigne de l'époque où le delta était le jardin de fruits de Buenos Aires (jusqu'aux années 60), avec ses orangers, pruniers et autre arbres fruitiers.