Le voyagiste Transat A.T. a annoncé mardi le report de tous ses vols vers le Mexique au 1er juin et le rapatriement de tous ses clients, passagers et employés qui s'y trouvent, en raison des nombreux cas de grippe porcine qui y ont été rapportés.

Pour sa part, le transporteur Air Canada et Vacances Air Canada ont annoncé en soirée qu'ils maintenaient leurs vols sur Mexico, compte tenu de la demande, mais que toutes les opérations à destination de Cancun, Cozumel et Puerto Vallerta étaient suspendues jusqu'au 1er juin.

WestJet, qui est basé dans l'Ouest canadien, a suivi les deux autres transporteurs en annonçant en fin de soirée qu'il suspendait ses vols à destination de Cancun, Cabo San Lucas, Mazatlan et Puerto Vallerta à partir du 4 mai.

La décision d'Air Transat touche quelque 5000 clients et passagers et une vingtaine d'employés de Transat et de ses filiales Air Transat, Vacances Transat et Nolitours au Canada et Look Voyages en France.

Le voyagiste a expliqué cette décision par l'élévation à 4 du niveau d'alerte de l'Organisation mondiale de la santé à la suite de l'apparition de la grippe porcine dans plusieurs pays.

Transat maintient par ailleurs ses vols de retour normaux jusqu'au 3 mai, et d'autres vols suivront selon un horaire à préciser, afin de ramener ses clients, passagers et employés séjournant présentement au Mexique.

«Donc, tous ceux qui étaient en train de faire un forfait d'une semaine présentement vont revenir normalement, a expliqué en entrevue téléphonique Jean-Michel Laberge, porte-parole de Transat. Ceux qui avaient des forfaits plus longs, c'est-à-dire deux semaines ou trois semaines, (pour) eux il est possible que les vols soient devancés.»

Tous les clients de Transat et de ses filiales qui devaient s'envoler sous peu pourront modifier leurs projets de voyage, sans frais additionnels, soit en les reportant à une date ultérieure, soit en choisissant une nouvelle destination.

Le voyagiste s'attend à pouvoir offrir des séjours équivalents vers la République dominicaine ou vers Cuba, notamment. Si le voyage est plus cher, le client devra débourser la différence. Il n'y aura toutefois pas de remboursement si le voyage est moins dispendieux.

Transat n'était pas encore en mesure mardi de chiffrer l'impact financier de cette décision, mais souligne qu'il n'y a pas une énorme différence entre transporter des clients vers l'une ou l'autre de ces destinations. Cependant, le défi logistique à si court terme est bien réel, a fait valoir M. Laberge.

En contrepartie, il a souligné que la compagnie pourrait profiter du fait que la haute saison prenait fin cette semaine même.

«À partir de la semaine prochaine, c'est la saison d'été où il y a beaucoup moins de volume. Pour donner une idée de l'échelle, la semaine dernière, on avait 45 vols (vers le Mexique); la semaine prochaine, il devait y en avoir 18», a illustré le porte-parole de l'entreprise.