Le Royaume-Uni a déconseillé mercredi à ses ressortissants tout déplacement «non indispensable» à Mombasa, deuxième ville du Kenya et principale localité de la touristique côte kényane, deux jours après des avertissements similaires de la France et l'Australie, en raison des risques «terroristes».

«Le Foreign Office déconseille tout voyage non essentiel sur l'île de Mombasa» et dans une partie de la côte alentour, incluant plusieurs plages et hôtels accueillant des touristes notamment étrangers, indique Londres dans un avertissement publié sur le site officiel du gouvernement britannique «après de récents attentats terroristes et en raison de la menace terroriste persistante dans la zone».

Le ministère français des Affaires étrangères a de son côté lundi «déconseillé sauf raison impérative» de se rendre à Mombasa. L'avertissement est limité à la ville, les séjours restant possibles dans les stations balnéaires autour de Mombasa, selon le Quai d'Orsay qui appelle néanmoins à la vigilance.

L'Australie recommande elle aussi de ne pas se rendre, sauf raison impérative, à Nairobi et dans la région de Mombasa.

La côte kényane a été la cible d'une série d'attentats depuis la découverte d'une voiture piégée prête à l'emploi mi-mars à Mombasa, suivie d'une attaque meurtrière contre une église des faubourgs sud de la ville et de l'explosion de deux bombes contre un bus dans le centre-ville et un hôtel international au nord de la ville le 3 mai.

Ces avertissements risquent de porter un nouveau coup au secteur, déjà mal en point, du tourisme kényan.

Les États-Unis mettent en garde depuis avril «les citoyens américains contre les risques de se rendre au Kenya» et début mai l'ambassade américaine a soumis à autorisation tout déplacement de son personnel à Mombasa ou sur la côte au sud de la ville. Le Canada, de son côté, «recommande d'éviter tout voyage non essential à Mombasa à cause de la menace terroriste actuellement élevée».

Le Kenya a reçu à peine plus d'un million de visiteurs en 2013, un nombre en baisse de plus de 11% par rapport à 2012, attribué par les autorités aux «menaces terroristes».

Le Kenya a été le théâtre de plusieurs attaques, notamment à Nairobi, depuis qu'il a envoyé son armée combattre les islamistes shebab en Somalie. La plus spectaculaire reste l'assaut mené en septembre par un commando islamiste contre un centre commercial de Nairobi qui a fait au moins 67 morts.