Le maire de Rome Gianni Alemanno a inauguré vendredi un système de location de vélos en libre service baptisé Roma'N'Bike, inspiré du Vélib' qui connaît un large succès à Paris.

La majorité des rues de la cité éternelle étant recouvertes de pavés irréguliers et les pistes cyclables quasiment inexistantes dans le centre historique, l'opération n'aura cependant pas l'ampleur de son homologue parisienne et ne comptera, dans un premier temps, que 19 stations pour 200 vélos.

À l'issue d'une période-test de six mois, la mairie décidera de l'opportunité de lancer un appel d'offres pour étendre le service.

«Ces vélos sont destinés plus aux Romains qu'aux touristes: le but est qu'ils prennent le vélo pour aller travailler», a déclaré l'adjoint à l'Environnement Fabio De Lillo, lors de l'inauguration.

«Il faut changer nos habitudes. Les pentes des collines de Rome ne doivent pas nous en dissuader» a renchéri Gianni Alemanno en enfourchant l'une des bicyclettes proposées.

Les vélos pourront être retirés des bornes au moyen de cartes électroniques obtenues dans les points d'informations touristiques (caution: 30 euros). L'utilisation sera gratuite pendant la première demi-heure. La seconde coûtera un euro, la troisième deux euros et ainsi de suite jusqu'à un maximum de quatre heures.

Les bicyclettes, dotées de sept vitesses et d'un panier à l'avant, ne seront pas disponibles pendant la nuit, le service n'étant ouvert que de 7 h à 23 h.

L'opération Roma'N'Bike n'a rien coûté à la mairie de Rome. La mise en service et l'entretien des vélos sont pris en charge par la multinationale espagnole de mobilier urbain Cemusa.

Plusieurs villes italiennes, dont Bologne, ont déjà un système similaire de vélos en libre service.

À Milan, le groupe américain d'affichage et de mobilier urbain Clear Channel a annoncé le 29 mai avoir remporté l'appel d'offres pour installer des vélos en libre service dans la seconde ville d'Italie. D'ici fin 2008, 1200 vélos seront disponibles dans 103 stations.