(Katmandou) Le Népal a emboîté vendredi le pas de la Chine et suspendu la délivrance des permis d’ascension de l’Everest en raison de l’épidémie de COVID-19, fermant ainsi l’accès du « Toit du monde » à quelques semaines du début prévu de la haute saison.

Katmandou a suspendu les ascensions sur l’ensemble de ses montagnes et cesse de délivrer des visas de tourisme, a déclaré à l’AFP le ministre népalais de la Culture, du Tourisme et de l’Aviation civile, Yogesh Bhattarai.

« Le gouvernement a décidé de suspendre toutes les expéditions de printemps et annuler les permis d’ascension pour le moment. La décision peut être reconsidérée après analyse de la situation mondiale au cours du mois à venir », a-t-il indiqué.

Cette décision porte un coup dur à l’économie du Népal, pour laquelle le tourisme de montagne est une source cruciale de devises. Le pays himalayen ne compte qu’un cas confirmé de coronavirus à ce jour.

Plus haut sommet de la Terre avec ses 8848 mètres d’altitude, l’Everest est accessible par la Chine par son versant nord, et par le Népal au sud.  

La Chine a déjà notifié aux organisateurs d’expéditions cette semaine que la voie tibétaine, la moins fréquentée, resterait fermée cette saison.

L’ascension de l’Everest se fait traditionnellement en avril-mai. La météo offre à cette époque une fenêtre étroite de conditions moins extrêmes pour grimper au sommet.

L’année dernière, la haute saison avait donné lieu au nombre record de 885 personnes montées au sommet, 644 depuis le Népal et 241 depuis la Chine.