La tenue du gaucho n'est pas que folklorique. Elle a évolué au fil des siècles et varie quelque peu d'une région à l'autre, mais elle est toujours de mise au quotidien. Petit précis de mode gauchesca.

La boina, héritière directe du béret basque, qu'on préfère souvent au sombrero parce qu'elle est malléable, légère et compacte.

Le pañuelo, foulard de coton de couleur vive, qui peut se porter sous le chapeau, à la corsaire (a la marinera), ou noué sous le menton, comme un fichu (al serenero), pour protéger la nuque et le cou des rayons du soleil.

La chemise, plissée ou froncée aux épaules et aux poignets pour plus d'aisance.

La faja, ceinture de laine, de coton ou parfois de soie aux motifs traditionnels mapuche. Longue de 2 à 5 m, on l'enroule de droite à gauche en commençant par le côté droit, où on laisse pendre une extrémité le long de la cuisse.

Le cuchillo ou le facón, outil inséparable qui peut servir tant à curer les sabots du cheval qu'à travailler le cuir, à sculpter le bois ou... à manger. Il se porte glissé dans le ceinturon, sur les reins, le manche à la hauteur du coude droit. Le verijero est quant à lui un petit poignard qui se porte sur le côté droit.

Le mate, qui désigne autant le thé amer que boivent les Argentins à toute heure du jour que le récipient qui sert à sa préparation. Le mate, hérité des Indiens, se boit traditionnellement en groupe à même un seul récipient, que l'on se passe de main à main.

La bombacha, pantalon ample serré à la cheville, héritage de l'Empire britannique, qui, après la guerre de Crimée, a écoulé en Argentine ses surplus d'uniformes de zouaves(!).

Le rebenque, cravache de cuir brut qui sert autant à diriger le bétail qu'à stimuler le cheval.

Le lazo, fait de cuir tressé, et non de corde.

L'alpargata, espadrille de coton à semelle de corde (ou, plus souvent, de gomme), autre héritage du Pays basque.