(Santiago du Chili) Le Chili a annoncé vendredi la réouverture de ses frontières aériennes aux ressortissants étrangers, fermées depuis mars en raison de la pandémie de coronavirus, à travers un seul point d’entrée : l’aéroport international de Santiago.

Les voies terrestres et maritimes restent quant à elles fermées.

« La réouverture sera graduelle et sécurisée », a indiqué la ministre des Transports, Gloria Hutt, vendredi lors du lancement du protocole de réouverture de l’aéroport international de Santiago.

Les frontières chiliennes étaient fermées au monde extérieur depuis l’instauration de l’état d’urgence le 18 mars. Quelque 14 600 personnes sont décédées de la COVID-19 et 526 000 cas ont été recensés.

La réouverture des frontières était une nouvelle ardemment attendue par l’industrie du tourisme chilien, comme dans tous les pays fortement touchés par la pandémie.

Le ministre de l’Économie Lucas Palacios dit espérer recevoir 300 000 touristes durant l’été austral.

Les autorités médicales ont en revanche exprimé leur réticence.

« C’est une décision peu judicieuse. Il est difficile de suivre les touristes, et nous sommes encore en train d’essayer de tracer les cas dans le pays. Nous devrions plutôt nous préparer à contenir une recrudescence (des infections) et non l’encourager », a critiqué Izkia Siches, présidente de l’Association médicale chilienne.

Au cours des quatre derniers mois, les niveaux d’infection au nouveau coronavirus sont restés stables au Chili, avec une moyenne de 1500 nouveaux cas par jour.

Dans l’agglomération de la capitale, qui compte 7,1 millions d’habitants, sur les 18 millions du pays, les mesures de confinement ont été levées il y a quelques semaines, permettant une réouverture limitée des commerces, salles de sports et restaurants.

Dans plusieurs villes du sud en revanche, le nombre d’infections reste élevé et des mesures de confinement ont été réimposées.