La dernière bordée de neige vous a donné envie de mettre le cap sur le Sud? Vous avez le choix! Il y a les nombreux rabais de dernière minute et les destinations grand luxe. Sainte-Lucie se trouve résolument dans la seconde catégorie...

Saint-Lucie, dans les Petites Antilles, est l'endroit idéal pour se reposer sous les palmiers, bronzer sur les plages et se faire masser dans un spa. Lorsqu'on s'aventure un peu plus dans l'île, on découvre pourtant une quantité d'activités pour dépenser son trop-plein d'énergie.

Tous les touristes veulent se rendre dans le sud de l'île pour observer les Pitons, deux montagnes volcaniques de forme très pointue. Mais très peu d'entre eux se rendent au sommet de ces pics classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'inclinaison du Gros Piton est moins abrupte que celle du Petit Piton. Ce n'est tout de même pas une montagne facile à grimper. De grosses roches bloquent le chemin et lorsqu'il pleut, elles deviennent terriblement glissantes. On appuie souvent les mains contre les arbres pour garder l'équilibre ou pour passer par-dessus un mur de roche. Lorsque les précipitations sont trop abondantes, le site est fermé pour éviter les accidents.

Pour monter le Gros Piton, on se rend au Centre d'interprétation de Fond Gens Libres qui oblige les touristes à grimper avec un guide. Au premier quart de la montagne, on s'arrête sur un plateau pour admirer la vue du Petit Piton bordé par la mer des Caraïbes. Au troisième quart, on déguste, à côté d'un manguier vieux de 200 ans, une collation pour se donner de l'énergie. Et à 914 m au-dessus du niveau de la mer, on arrive enfin au sommet du Gros Piton. Lorsque la vue est dégagée, on voit la mer et les terres intérieures de l'île: plusieurs petites maisons ajoutent de vives couleurs à la végétation.

Les téméraires qui souhaitent se rendre au sommet du Petit Piton doivent quant à eux trouver un des rares guides à monter cette montagne escarpée. Ils sont moins nombreux, mais toujours enchantés de servir d'accompagnateur.

Du vélo dans la jungle

On se rend ensuite à Soufrière pour explorer la jungle à vélo. Différents sentiers sillonnent une ancienne plantation de cannes à sucre qui, en 1800, a changé de vocation pour devenir une plantation de cacao. Lorsqu'on arrive à l'entrée du site, on fait face à un bâtiment qui servait autrefois d'entrepôt pour la mélasse. Maintenant, ce sont les vélos qui y sont rangés.

L'ancienne plantation s'étend sur 500 acres. Cependant, l'ouragan Tomas qui a déferlé dans les Caraïbes en novembre 2010, a réduit le terrain de jeu des cyclistes. Aujourd'hui, les pistes forment un circuit de 13 km.

On commence à pédaler aux côtés d'un guide. Il nous explique les différents niveaux de difficulté des sentiers et fait référence à l'histoire de la plantation. Selon la saison, il nous montre les fruits qui poussent dans la jungle. Oranges, limes, bananes, mangues, cacao... Et s'ils sont mûrs, notre guide nous les fait goûter.

La visite dure moins d'une heure. Une fois qu'elle est terminée, les cyclistes peuvent s'aventurer seuls dans la jungle.

Vu des arbres

Pour observer la végétation de Sainte-Lucie tout autrement, on se laisse glisser sur des tyroliennes. L'entreprise Rain Forest Adventure, située près de la capitale Castries, offre un forfait qui inclut un tour en gondole à 793 m d'altitude. Une guide nous indique les différents arbres qui poussent dans cette forêt tropicale humide: cèdres, arbres de Mongolie, hibiscus, arbres-étrangleurs et un ficus de 200 ans qui a besoin de 350 litres d'eau par jour pour survivre.

Une fois de retour à la base de la montagne, on enfile nos harnais. Atkim, un instructeur, avertit les hommes: «Vos voix vont être plus aiguës à la fin de la journée, mais rassurez-vous, elles vont redevenir normales dans deux ou trois jours.»

Le parcours inclut 10 tyroliennes. Deux surprises ajoutent du piquant au parcours. À un endroit, il faut jouer à Tarzan pour se rendre d'une plateforme à l'autre. La corde à laquelle on se pend est située à environ 10 m du sol. Un peu plus loin, les participants se retrouvent sur un plateau à 24 m de hauteur. Chacun leur tour, ils doivent sauter dans le vide. Heureusement, Atkim réduit la vitesse de la descente grâce à un système de poulies reliées au harnais. Sensations fortes garanties!

Les frais de ce voyage ont été payés par l'Office de tourisme de Sainte-Lucie.