Le compte à rebours pour la construction d'un parc d'attractions historique près des célèbres chutes Victoria a démarré au Zimbabwe, a indiqué vendredi son promoteur qui n'attend plus que le feu vert des autorités de la protection de l'Environnement.

Le parc, qui devrait ouvrir en 2017 sur 32 hectares, aura une vocation «culturelle, historique et animalière», a précisé à l'AFP Dave Glynn, président du groupe privé hôtelier de luxe zimbabwéen Africa Albida Tourism, qui prévoit de poser la première pierre dans six mois.

L'investissement est chiffré à 18 millions de dollars.

«Il racontera l'histoire des chutes Victoria depuis le tout début il y a quatre millions d'années, son histoire, ses habitants, sa faune, sa flore», ajoute M. Glynn.

«Nos recherches montrent qu'il y a beaucoup à dire. Par exemple, près des chutes Victoria nous avons des spécimens de stromatolites, une des premières formes de vie sur terre. Nous avons aussi deux espèces de dinosaures significatives pour l'histoire mondiale de ces animaux», dit-il.

La municipalité de la petite ville de Victoria Falls a pour sa part confirmé dans un communiqué son accord pour ce projet.

Contrairement à ce qu'un ministre zimbabwéen avait annoncé en 2013, évoquant une sorte de vaste Disneyland populaire baptisé «Jardin d'Eden» avec zoo et patinoire, le parc ne devrait pas abriter d'animaux en cage.

«Ce n'est pas un parc à thème», a insisté M. Glynn. «Ce sera un village géant, au design africain et exposant des scènes villageoises, les traditions et l'histoire». Une section du projet aura pour objectif de sensibiliser les visiteurs à la protection des espèces en voie d'extinction, comme certains rapaces ou encore le pangolin.

Selon Africa Albida, le parc créera 150 emplois directs pour accueillir 120 000 visiteurs par an.

Les chutes Victoria, sur le Zambèze, à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, sont une destination phare pour les touristes étrangers.

Il attire chaque année plus d'un million de visiteurs selon la municipalité, même si le site a pâti, côté zimbabwéen, de la grave crise des années 2000, synonyme de violences politiques et de pénuries.

Depuis, l'aéroport est en train d'être agrandi.

Sur place, toute sorte d'activités sont proposées, croisière au couchant, promenades en hélicoptère, saut à l'élastique ou safaris, sans compter le tourisme d'affaires et de congrès. Les prix pratiqués sont toutefois inabordables pour la plupart des Zimbabwéens.