C'est dans l'île d'Oahu que se trouve Honolulu, capitale de l'État d'Hawaii. Si l'on se limite à la ville et à son secteur touristique, Waikiki, on passe à côté de la vraie culture hawaiienne. N'empêche, la vie trépidante, la mer et les bonnes adresses culinaires valent qu'on s'y attarde au moins un week-end. Après, on rejoindra plage de Lanikai, les ranchs de la côte Est et les montagnes luxuriantes de l'île...

Jour 1

7 h : La plage de Waikiki

Nous logeons dans un appartement du complexe Ilikai, face à la marina de Waikiki. L'immeuble est un peu vieillot, mais nous avons une vue imprenable sur la mer. Avant d'aller au boulot, des surfeurs fendent déjà les vagues. Nous descendons et nous longeons la mer.

L'eau y est limpide, chaude, et les vagues roulent suffisamment pour que nous fassions les pitres sur la planche de surf trouvée dans l'appartement. Tout l'avant-midi, nous serons presque seuls à l'extrémité ouest de la plage de Waikiki. La foule se concentre à 20 minutes de marche plus loin, à proximité des boutiques branchées et des vendeurs de cornets de glace concassée.

Les enfants vont et viennent entre des balançoires et les vagues. Il ne s'arrêteront que pour bavarder avec un perroquet(!) perché sur le tronc tordu d'un palmier, et pour nourrir les pingouins du village Hilton, un des principaux complexes touristiques de l'île. On relaxe, on dit oui aux demandes de sucettes glacées.

11 h : La jeune fille à la perle

Nous avions vu la publicité de la Pearl Factory dans l'avion entre San Francisco et Honolulu. Pour 15$, il est possible d'ouvrir une huître dans un kiosque près de la plage de Waikiki, et de conserver la perle. Le genre de truc trop touristique qu'on évite généralement. Cette fois, nous nous sommes laissés charmer par l'idée de voir de près à quoi peut bien ressembler une perle dans son coquillage. Les enfants ont adoré. Notre «bébé perle» est un garçon (là-dessus, on croit la préposée de la Pearl Factory sur parole!). Un garçon tout nu, sans la chaîne en or qu'on essaie de nous vendre à un prix déraisonnable. Au retour, on en fera un bijou d'une grande valeur... sentimentale.

13 h : La main de Waikiki

La rue Kalakaua, l'artère commerciale de Waikiki, est accessible à pied de l'endroit où nous logeons. Puisque les enfants sont fatigués, nous optons toutefois pour la voiture. Nous le regrettons tout de suite, tant les espaces de stationnement sont rares. Nous nous garons tout de même à proximité de la luxury row. Chanel, Gucci, Yves Saint-Laurent, Hugo Boss: les grands noms de la mode s'y succèdent, derrière de larges vitrines bordées de pierres blanches. Les vêtements sont beaux, et les clients aussi.

On se dirige toutefois rapidement à l'International Market Place pour glaner quelque chose à manger. Il y règne un fouillis total, mais nous y trouvons d'excellentes crevettes. Nous filons ensuite nous reposer, toutes fenêtres ouvertes sur la brise marine.

19 h : Le meilleur de la cuisine polynésienne

Dans son palmarès des 50 meilleures tables américaines, le magazine Gourmet classe le restaurant Alan Wong's huitième. L'établissement d'Honolulu présente une cuisine fusion où les produits de l'archipel, comme la papaye, la mangue, le café et le poisson sont mis en valeur. L'accueil est chaleureux, surtout auprès des enfants à qui l'on sert un voilier fait de croustilles. Un grand succès! Et nous gardons un souvenir encore plus doux des crèmes brûlées au yuzu (un fruit tropical citronné), à la noix de coco et au café hawaiien. Oh, le bonheur... Et que dire de la vue sur les montagne au coucher du soleil!

Jour 2

10 h 30 : Diamond Head et Pearl Harbor

Volcan éteint depuis environ 150 000 ans, l'immense rocher Diamond Head trône à l'est de Waikiki. Au sommet, on peut y admirer toute la ville. On peut y monter en marchant, mais l'entreprise épuisera les enfants. Nous tentons de nous garer à l'intérieur du cratère afin de limiter l'ascension. Manque de chance, il ne reste plus de place. Nous nous contentons des jolis paysages le long de la route de retour, et nous filons vers Pearl Harbor.

Il y a 67 ans, 2403 personnes ont été tuées quand la base américaine attaquée par l'aviation japonaise. La visite du musée et des bâtiments soulignant l'événement se fait en toute sobriété. On y voit une réplique de l'USS Arizona, l'imposant cuirassé coulé en seulement neuf minutes par les Japonais. Difficile de croire que de si petits avions ont pu faire autant de dommages.

Je laisse mon amoureux visiter tranquillement l'exposition, et j'entraîne les enfants sur la promenade extérieure aménagée en mémoire des victimes. Devant les centaines de noms gravés sur la pierre, on garde le silence. Le groupe de Japonais à nos côtés aussi.

13 h : Le quartier chinois d'Honolulu

En route vers notre appartement, nous nous arrêtons un moment dans le quartier chinois d'Honolulu. Le soir, l'endroit est désert, mais en plein coeur de la journée, le quadrilatère s'anime. On y trouve d'étranges fruits (frais!), des boutiques de thé, et des marchands d'art. Les odeurs de cuisson se mêlent les unes aux autres. On s'engouffre au hasard dans un restaurant cantonnais bondé et on y mange les meilleures nouilles de notre vie.

16 h : Des malasadas de Leonard's

Les beignets n'ont, à l'origine, rien d'hawaiien. Quand Leonard DoRego, fils d'immigrants portugais, a lancé sa pâtisserie en 1952, il croyait même que le pain sucré fourré de crème ne plairait pas à sa clientèle d'Honolulu. Il avait tout faux: c'est aujourd'hui un arrêt incontournable. Nous avons goûté à des malasadas exotiques: yuzu, noix de coco et ananas. Délicieux, mais riche! Une boîte de six pour quatre personnes, et hop! on mange une pomme pour souper.

19 h : Feux d'artifice

Question de clore ce passage à Honolulu en beauté, nous avons traîné nos chaises de plage jusqu'au lagon du Hilton, le vendredi soir, afin d'assister aux feux d'artifice. Le soleil se couche tôt à Hawaii: à 19 h 15, les étoiles tapissent déjà le ciel. La cacophonie des enfants couvre le bruit des vagues, mais l'ambiance invite à la romance. Au terme de son luau (une fête pendant laquelle les Hawaiiens dansent habituellement le hula), l'hôtel lance enfin ses pièces pyrotechniques. Le spectacle est court, mais intense.

À la manière de notre passage dans la capitale hawaiienne!