Jour 1

15 h

L'arrivée

Le taxi file en direction du Hyatt Regency & Casino, un des luxueux hôtels d'Aruba. Le lieu dévoile ses charmes dès mon arrivée : une longue et large entrée baignée par la lumière d'immenses lustres, un jardin luxuriant où cohabitent perroquets et iguanes, deux piscines multi-étages, deux spas, une glissade d'eau, quatre restaurants, deux terrasses, un casino et la plage à quelques pas. Un petit coin de paradis, mais cher. On ne va pas à Aruba pour des vacances économiques !

Dans quelques minutes, je tremperai mes pieds dans la mer des Caraïbes. Le décor force à la relaxation, à la douce oisiveté, aux lentes marches sur une étroite bande de sable fin et à la dégustation de cocktails pendant une semaine. Mais ce serait un péché de me priver des paysages du reste de cette île. D'autant plus qu'en une journée, deux au maximum, elle révèle aux touristes presque tous ses attraits.

Jour 2

11 h

L'île en jeep


Aruba a deux visages. Celui du sud à la peau lice et dorée sur lequel on trouve des kilomètres de plage. Et celui du nord, lunaire, rocailleux et rougeâtre, contre lequel les vagues se cassent bruyamment. Pour faire le tour de l'île, il est indispensable de se louer un jeep, une partie de la côte nord étant privée de routes pavées. Coup de la location : 150 $ US pour 24 heures.

Ainsi débute, dans le sens des aiguilles d'une montre, l'exploration d'Aruba. Premier arrêt : le California Lighthouse sur la pointe nord-ouest de l'île, un phare haut de 30 mètres portant le nom d'un navire qui a coulé à proximité en 1891. C'est l'endroit-clé pour admirer les deux visages de l'île.

Par la suite, la visite est intéressante surtout, avouons-le, pour l'occasion qu'on a de rouler en camion sans se soucier des feux rouges, des passages piétonniers et des limites de vitesse. Quoique rouler à plus de 40 km/h à l'heure relève de la course au Monster Spectacular ! On se surprend néanmoins à fréquemment arrêter le moteur pour aller prendre en photo la mer bleu foncé, les rochers parfois percés, les milliers d'« inukshuks » arubais (statuettes de roches érigée pour faire un voeu) qui maquillent le paysage, les cactus qui se recueillent aux abords de la chapelle Alto Vista ou la végétation du parc national Arikok.

14 h

Baby Beach


La pointe sud-est de l'île offre un paysage surprenant : une jolie piscine naturelle protégée par une barrière de corail... située à l'ombre des austères cheminées de la raffinerie Valero Oil. C'est tout de même là que je m'arrête pour un après-midi de baignade et pour un lunch rapide (un hamburger à 2 $) au bord de la mer. La Baby Beach a comme principal intérêt de nous offrir un peu de vie locale. Son bassin peu profond est fréquenté par des touristes et de jeunes résidants de l'île qui s'y amusent tout l'après-midi.

17 h

5 à 7 et souper au Flying Fishbone


Il n'y a pas, semble-t-il, meilleur endroit dans l'île pour admirer les couchers de soleil ! Avec ses tables aménagées sur la plage qui permettent aux clients de manger les orteils dans l'eau, le restaurant Flying Fishbone offre de se la couler douce dans un cadre édénique. Il faut réserver quelques jours à l'avance pour s'assurer d'un repas les pieds dans la mer. Je n'ai pas eu cette chance... Cela dit, chaque table a une vue imprenable sur la lente descente du soleil. On assiste au spectacle en sirotant un martini, en goûtant à des fruits de mer et en s'entretenant avec de sympathiques serveurs prêts à apprendre le français, eux qui s'expriment en néerlandais, en allemand, en espagnol, en portugais, en anglais et en papamiento, le créole de l'endroit !

Jour 3

10 h

Les chics boutiques d'Oranjestad


Je profite de la jeep louée la veille jusqu'à midi. Des boutiques chic et des galeries d'art se trouvent à 10 minutes seulement de l'hôtel, à Oranjestad, la capitale d'Aruba. Comme lorsqu'on flâne dans un aéroport, les vitrines bondées de luxueux bijoux, de sacs à main et de maillots griffés font rêver. Une montre à 5000 $, pourquoi pas ? Je préfère finalement contempler l'architecture coloniale néerlandaise des bâtiments près du port d'Oranjestad, où accostent les bateaux de croisière. Peintes dans des tons pastel, ils offrent un cadre rafraîchissant sous le chaud soleil. Je termine l'avant-midi par une promenade dans la coquette marina, en face des magasins.

14 h

La mer sous les pieds


Comme dans bien d'autres destinations-soleil, les plages d'Aruba sont investies par plusieurs entreprises de parachute ascensionnel qui font les beaux yeux aux touristes. J'ai cédé à la tentation. Le but de l'activité : flotter dans les airs retenue à un câble de 700 pieds de long. Si je suis chanceuse, j'apercevrai des tortues de mer et les côtes du Venezuela, à 30 km de là, pendant mon vol.

Après avoir déboursé 60 $, le loquace conducteur David vient me chercher en bateau à la plage de l'hôtel et me promet un vol de 15 minutes. Le vent est agréable. Une fois le bateau immobilisé, David m'attache à un harnais en m'expliquant qu'il faut s'accroupir sur la plateforme à l'arrière du bateau avant le décollage, puis se laisser porter par le vent. C'est le parachute pour les paresseux et les peureux ! Dans les airs, c'est le bonheur. Il y a la mer, l'île entière d'Aruba et, une tortue, et... « Attention, requin droit devant ! me crie David en coupant les moteurs pour me faire tomber à l'eau. C'est une blague... » De toute façon, à cet instant, la vie est trop belle pour craindre d'être avalée tout rond !