Vous voulez échouer sur les belles plages de la République tout en ayant la possibilité d’arpenter une partie de l’île à la manière d'Indiana Jones ? Rendez-vous dans la péninsule de Samaná, la plus verte de la République dominicaine, beaucoup moins encombrée que les côtes de Punta Cana, où vous ferez d’étonnantes découvertes. La Presse s'y est rendue pour vous juste avant la pandémie, en janvier 2020.

Le temps est venu d’ébruiter le secret. On vient en République dominicaine pour ses plages, bien sûr, mais ceux qui veulent explorer l’île un tant soit peu (et croiser ses habitants) sont souvent déçus... Samaná est sans doute une des destinations de l’île qui pourrait répondre à ce besoin, même si la comparaison avec Indiana Jones est abusive.

Balade à vélo ou en quatre-roues à travers les villages, randonnée à cheval d’El Limón jusqu’aux chutes d’eau nichées dans la forêt tropicale, visite de vieilles grottes millénaires dans le parc national de Los Haitises, observation de baleines, sortie nocturne dans les villes de Las Terrenas ou Santa Bárbara de Samaná. Oui, il y a d’autres possibilités que les journées passées à la plage.

Samaná désigne la péninsule, mais aussi la ville principale de Santa Bárbara de Samaná (on y reviendra), qui se trouve au sud-est. C’est pourtant par le nord-ouest qu’on arrive d’abord de l’aéroport d’El Catey, non loin de la petite municipalité de Cosón, à une dizaine de minutes par la route de Las Terrenas.

Ceux qui ne jurent que par la formule du tout-inclus y trouveront leur compte. Quelques hôtels de taille humaine s’y trouvent – de petits complexes de moins de 180 chambres comme l’hôtel Viva Wyndham (réservé aux adultes), aux abords de la Playa Cosón, ou encore le Bahia Principe Luxury, du côté de Santa Bárbara de Samaná, deux excellentes adresses où La Presse a logé.

De là, vous pouvez participer aux excursions de votre choix, rayonner autour des villes voisines. Malgré vos bracelets aux poignets, souvenez-vous que vous êtes libres de vos déplacements !

Si vous préférez les voyages moins « encadrés », vous serez également bien servis. Vous pouvez louer une voiture en arrivant à El Catey et trouver facilement un hébergement parmi la quinzaine de gîtes de moins de 10 chambres (de type bed & breakfast) ou les nombreuses villas à louer, ce que beaucoup de Québécois aiment faire pendant les mois d’hiver.

Découvrir Las Terrenas

  • Vue de la plage d’El Valle, une des plus jolies de Samaná

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Vue de la plage d’El Valle, une des plus jolies de Samaná

  • Le vaste terrain de l’hôtel Viva Wyndham, près de la Playa Cosón

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Le vaste terrain de l’hôtel Viva Wyndham, près de la Playa Cosón

  • Une couturière à l’œuvre dans le village de Cosón

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Une couturière à l’œuvre dans le village de Cosón

  • Scène de rue à Las Terrenas

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Scène de rue à Las Terrenas

  • Au restaurant Chez Luis, à Playa Cosón

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Au restaurant Chez Luis, à Playa Cosón

  • Las Terrenas était à l’origine un village de pêcheurs.

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Las Terrenas était à l’origine un village de pêcheurs.

  • Une œuvre murale représentant les sœurs Mirabal, héroïnes et martyres de la lutte contre le dictateur Rafael Trujillo, à Las Terrenas

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Une œuvre murale représentant les sœurs Mirabal, héroïnes et martyres de la lutte contre le dictateur Rafael Trujillo, à Las Terrenas

  • Coucher de soleil à Santa Bárbara de Samaná

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    Coucher de soleil à Santa Bárbara de Samaná

  • Teo Maldonado, propriétaire d’un champ de cacao à El Limón Agua Sabrosa

    PHOTO FOURNIE PAR KYRIAKOS STUDIOS

    Teo Maldonado, propriétaire d’un champ de cacao à El Limón Agua Sabrosa

  • L’hôtel Bahia Principe Luxury, à Santa Bárbara de Samaná

    PHOTO JEAN SIAG, ARCHIVES LA PRESSE

    L’hôtel Bahia Principe Luxury, à Santa Bárbara de Samaná

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Les activités sont bien sûr concentrées autour des deux villes principales de la péninsule – Las Terrenas et Santa Bárbara de Samaná – où les touristes se mêlent volontiers aux locaux (et vice-versa).

On s’en rend compte assez vite, les municipalités environnantes vivent pauvrement. Dans la petite bourgade de Cosón – qui compte moins de 1000 habitants –, certains travaillent pour des chaînes hôtelières, d’autres vivent de petits métiers. Dans le cœur du village, on croise des joueurs de domino, une petite école publique, un terrain de balle (le baseball est le sport national) et une arène où, chaque semaine, on peut assister à des batailles de coqs, ou comme ils disent ici sans sourciller, des « coqfights » (!).

On y fait un petit crochet, si désiré, pour se rendre à Las Terrenas, où il faut se aller pour découvrir « la ville ». Mais ne vous attendez pas à y trouver des théâtres, des cinémas ou des musées. Non, pour ça, il faut visiter la capitale Saint-Domingue, à deux heures de route (par la « nouvelle route », construite il y a déjà près de neuf ans).

Las Terrenas est plutôt une station balnéaire, anciennement un hameau de pêcheurs, où l’on retrouve beaucoup d’expatriés français et italiens, une foule de petits commerces, des restos, des bars (comme le Mosquito) et plusieurs très belles plages à proximité.

Parmi elles, Playa Cosón, Playa Bonita, Playa Popy, et un peu plus loin au nord d’El Limón, Playa Morón, et encore (un peu plus loin), Playa El Valle, sans doute la plus jolie de la côte nord de la péninsule.

Repère de Canadiens

Depuis 10 ans, le Québécois Martin Gauthier passe une partie de ses hivers à Las Terrenas. Il loue une villa située dans le secteur de Playa Popy, à quelques minutes à pied de la ville... et de la plage.

Ce qu’il apprécie de la petite ville dominicaine ne se voit pas : pas de gratte-ciel, pas d’industries, pas de pollution, pas d’immenses complexes hôteliers et, par conséquent, un très faible taux de criminalité. « Le soir, on voit encore les étoiles ici », se réjouit-il.

On vient pour ça et bien sûr pour le climat, mais aussi pour les gens, autant les Dominicains, qui sont charmants, que les communautés d’expatriés, canadiens, américains ou européens, qui contribuent aussi à l’essor économique et culturel de la ville. Si tu veux un café latté et un croissant, tu peux les avoir ici.

Martin Gauthier

D’ailleurs, ces expatriés européens, nombreux, tendent à être remplacés par des... Canadiens, nous souffle à l’oreille Martin Gauthier. À preuve, deux agences immobilières canadiennes s’activent à Las Terrenas, Century 21 et RE/MAX, et le nombre de visiteurs – qui louent et même qui achètent des propriétés – est en augmentation.

Un mot sur la nourriture. D’abord, vous trouverez sur les plages plusieurs restaurants sans prétention, comme Chez Luis, aux abords de la Playa Cosón, où vous pourrez déguster poissons entiers (frits ou cuits au four), calmars en sauce, pommes de terre et riz aux fèves (un classique). Les fruits, eux, abondent : ananas et noix de coco en tête, mais aussi des fruits typiques comme le noni et le casaba (melon). Sans oublier les spécialités du pays, comme le ragoût dominicain aux trois viandes (sancocho), que l’on ose même servir dans les tout-inclus, ou les tostones (plantain frit), qu’on prend plaisir à dire en espagnol. Parce que ça sonne bien !

Des mesures post-pandémie en place

Si la République dominicaine a mis en place des mesures sanitaires – le personnel des hôtels de l'île est entièrement vacciné, selon le ministère du Tourisme –, peu de mesures contraignantes sont en place. Par exemple les tests PCR ne sont pas requis à l’arrivée, même si, selon l'Office de promotion touristique, les visiteurs peuvent être soumis à un « contrôle aléatoire de la température et à des tests respiratoires à l'aéroport lors de l'atterrissage ». Avant de prendre leur vol d'arrivée ou de départ, les voyageurs devront remplir un billet électronique qui comprend une déclaration sur leur état de santé : eTicket (migracion.gob.do).

Consultez le site du billet électronique eTicket Consultez le site de Tourisme en République dominicaine

Les frais de ce voyage de presse, fait en janvier 2020, ont été payés par l’Office de promotion touristique de la République dominicaine à Montréal.