Pendant leur tour du monde, Lorenzo Prince et Auguste Marion ont commenté les villes qu’ils visitaient. Regard d’une autre époque sur le tourisme.

> Lisez « Les Phileas Fogg de La Presse »

Paris

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3 août 1901

Les journalistes essaient un mode de transport révolutionnaire : l’automobile. « Un petit tour d’automobile, rien que pour voir comment ça va. Superbe ! La Presse devra s’en payer quelques-unes pour livrer ses journaux. »

Berlin 

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Une de La Presse du 1er juin 1901

« Saisi par la vue du Reichstag. Il n’est pas encore assez enjolivé pour un théâtre, et il l’est trop pour un palais législatif. […] L’extrême propreté de Berlin est ce qui m’a le plus frappé. Pas un seul bout de papier dans les rues. »

Varsovie 

« Il y règne un curieux mélange d’élégance, de noblesse, d’attelages russes reconnaissables à cet archet de brancard dont je ne puis m’expliquer l’utilité, de nombreux dorozki [des chars tirés par des chevaux], de tramways et de simples charrettes de paysans, auxquels se joignent des piétons de tous genres, flâneurs élégants, employés en uniforme, soldats et paysans aux costumes variés. »

Moscou 

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Une de La Presse du 8 juin 1901

« Sous l’éclat de la lune, le Kremlin a l’air d’un monstrueux joyau dont les facettes étincellent sur la ville désertée, emplie par cette chaleur d’une nuit de juin. La lumière blanche de la lune semble laisser tomber du silence – le silence qui suit un jour de fête nationale, pendant que remonte vers des couches plus esthétiques l’encens qui brûle dans les 1600 églises de la ville sainte. »

L’Oural

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15 juin 1901

« L’Oural ! L’Oural ! […] Quelle abondance de fertilité ! Paysages enchanteurs, que je compare avec toute l’exubérance de patriotisme d’un enfant du pays, loin du sol natal, pour des pastiches de nos Laurentides, ce diadème du Canada. »

Mandchourie 

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29 juin 1901

« Les rues sont plus misérables, plus étroites, plus tortueuses, plus voûtées, plus étranglées que partout ailleurs, et quand d’aventure il n’y passe personne, ni chameaux, ni moutons, ni bourricots, ni mules, ni rien, c’est un charme réel de se sentir entre ces murailles fraîches aux tournants de mystère. »

Japon

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Une de La Presse du 6 juillet 1901

Auguste Marion rapporte les impressions de Lorenzo Prince : « En Russie en Asie et au Japon, Prince a constaté que les nations avaient beaucoup de haine l’une pour l’autre. Il a été très impressionné par le contraste qu’il y a entre la civilité du Japon pour l’étranger, et celle de la Russie. »