(Toronto) Les voyageurs internationaux arrivant à l’aéroport Pearson de Toronto peuvent désormais subir un test de dépistage de la COVID-19 dans le cadre d’une étude volontaire visant à explorer l’efficacité des quarantaines.

Le projet d’un mois, dirigé par McMaster HealthLabs, l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto et Air Canada, verra les participants fournir un échantillon aux chercheurs du terminal et deux autres échantillons prélevés par les voyageurs eux-mêmes, sept et quatorze jours après l’atterrissage.

Les échantillons, obtenus via des prélèvements de nez et de gorge, seront ensuite analysés pour la COVID-19 à l’institut de recherche de l’hôpital St. Joseph, à Hamilton.

Les responsables de l’étude affirment que les participants seront informés par voie électronique dans les 48 heures suivant les premiers résultats, qui resteront confidentiels et seront regroupés pour une analyse indépendante des données par l’école de santé publique de l’Université de Toronto.

L’étude précède un projet pilote de la ligne aérienne WestJet et de l’aéroport international de Vancouver, qui verra les passagers être testés sur une base volontaire pour le coronavirus, sur certains vols au départ, plus tard cet automne.

Les études marquent la dernière initiative d’une plus large poussée des transporteurs pour montrer qu’ils sont sérieux dans la lutte contre la propagation virale, alors qu’ils tentent de convaincre les Canadiens de recommencer à voyager par avion.

Selon le médecin en chef d’Air Canada, Jim Chung, le projet devrait « fort probablement (révéler) d’autres possibilités que la mise en quarantaine et les restrictions globales actuelles ».

La compagnie aérienne et l’industrie canadienne ont critiqué à plusieurs reprises le gouvernement fédéral pour avoir imposé une interdiction générale aux voyageurs étrangers, ce qui a nui à sa capacité de se remettre du virus.

Aucune interdiction réciproque n’est en place pour les voyageurs canadiens dans de nombreux pays et l’auto-isolement de deux semaines est requis pour tous les voyageurs qui arrivent ou reviennent au pays de l’étranger, quel que soit leur pays d’origine.

« Les données de notre étude serviront à examiner la faisabilité d’un programme de surveillance de la COVID-19 dans les aéroports ainsi que l’efficacité d’un test en autoprélèvement, et à étudier des options concernant la quarantaine de 14 jours pour les voyageurs internationaux », a affirmé le chef de la direction de McMaster HealthLabs, John Gilmour.