(Dubaï) La compagnie aérienne de Dubaï, Emirates Airlines, a annoncé mercredi être la première à organiser des tests rapides à l’aéroport international de l’Émirat, pour détecter « en 10 minutes » des cas de nouveau coronavirus parmi ses passagers.

Les Émirats arabes unis, qui ont officiellement annoncé près de 5000 cas d’infection et 28 décès dus à la maladie, avaient suspendu tous les vols commerciaux le 23 mars.

Mais les compagnies aériennes du pays, dont Emirates, la plus importante du Moyen-Orient, sont autorisées depuis la semaine dernière à assurer un nombre limité de vols pour rapatrier des étrangers qui étaient dans le pays.

« Emirates est la première compagnie aérienne à effectuer des tests rapides COVID-19 sur place pour les passagers », a déclaré le transporteur aérien dans un communiqué.

« Les passagers du vol d’aujourd’hui à destination de la Tunisie ont tous subi un test COVID-19 avant leur départ de Dubaï », a-t-il précisé.

Le test sanguin a été effectué par l’Autorité de la santé de Dubaï (DHA) et « les résultats ont été disponibles en 10 minutes », s’est félicité Emirates.

La compagnie n’a cependant pas précisé le nombre de passagers testés ni le résultat de leur test ni encore ce qu’il adviendrait d’eux s’il s’avérait positif.

« Nous travaillons sur des projets visant à accroître les capacités de test à l’avenir et à les étendre à d’autres vols », a indiqué Adel Al-Redha, directeur des opérations d’Emirates, cité dans le communiqué.

La compagnie assure avoir imposé des gestes barrière aux passagers et aux employés, comme le maintien d’une certaine distance ainsi que le port de gants et masques rendu obligatoire.

Avec 271 gros-porteurs, Emirates cherche à reprendre progressivement ses services de transport de passagers, dont la suspension a particulièrement affecté son personnel.

La compagnie a réduit ses coûts en baissant pour une durée de trois mois de 25 à 50 % les salaires de base de la plupart de ses quelque 100 000 employés, en grande majorité des travailleurs expatriés, en soulignant que cette décision avait pour but d’éviter des licenciements.