(New York) Les compagnies aériennes américaines Delta Air Lines et American Airlines ont annoncé vendredi la suppression de milliers de vols de et vers l’Europe pour se conformer à la décision de Washington d’interdire l’entrée des passagers européens aux États-Unis.

Mais American, qui a également suspendu des vols vers l’Argentine, le Brésil et le Chili, va maintenir certains vols transatlantiques jusqu’au 19 mars, selon un communiqué.

« Élimination des vols vers le continent européen pour les 30 prochains jours, ce qui pourrait être étendu. Nous allons maintenir le service de et vers Londres », écrit dans un courrier interne Ed Bastian, le PDG de Delta Airlines, ajoutant qu’au total la compagnie va réduire ses capacités de 40 %.

« C’est la plus forte réduction de capacités dans l’histoire de Delta, supérieure au nombre de vols supprimés en 2001 », souligne le dirigeant, qui renonce par ailleurs à toucher son salaire pendant les six prochains mois.

Chez American, la réduction des vols internationaux ira jusqu’à 34 % sur la période estivale, y compris l’arrêt attendu du service vers l’Europe en avril.

Pour les voyageurs ayant réservé des vols de Dallas-Fort Worth, New York et Miami vers Barcelone, Madrid et Paris, la compagnie indique qu’elle va assurer ces voyages pendant encore sept jours maximum, c’est-à-dire jusqu’au 19 mars.

Le reste des liaisons européennes est suspendu à compter de ce 13 mars, et ce, jusqu’au 6 mai. Les vols de New York vers Madrid, de Miami vers Paris et de Chicago vers Rome une fois suspendus ne reprendront qu’à partir du 4 juin.

American suspend également les vols de Dallas vers Buenos Aires, Sao Paulo et Santiago jusqu’au 3 juin, tandis que les voyages de Los Angeles vers Buenos Aires et Sao Paulo ne reprendront pas avant le 25 octobre.

Les vols de New York et Miami vers Buenos Aires reprendront le 4 juin et le 7 mai respectivement, ajoute American, qui a en revanche supprimé définitivement la liaison Miami-Cordoba (Argentine).

D’autres mesures d’économies vont également entrer en vigueur chez Delta Air Lines, comme le gel des embauches, des congés sans solde, l’envoi au garage jusqu’à 300 avions et le report de la réception de nouveaux appareils pour « préserver les liquidités », a expliqué Ed Bastian.

« Nous observons actuellement plus d’annulations que de réservations pour le mois prochain », explique le grand patron.