(Paris) Tripadvisor, régulièrement accusé de ne pas faire le ménage dans les commentaires sur sa plateforme, affirme avoir bloqué 1,4 million de « faux » avis l’an dernier dans le monde, à comparer aux plus de 750 millions qu’elle regroupe à ce jour.

Entre janvier et décembre 2018, un total de 66 millions d’avis de voyageurs du monde entier ont été envoyés vers la plateforme, disponible en 28 langues, afin de partager et d’évaluer des expériences dans des restaurants, hôtels et autres lieux de loisirs.

Près de 97 % de ces avis ont été mis en ligne après vérification-via un système d’analyse automatisé-que « leur contenu était pertinent, non commercial, relevait d’une expérience directe, et était non biaisé », indique mardi Tripadvisor dans son premier rapport sur « la transparence des avis ».

Les commentaires restants ont été soit automatiquement rejetés en raison d’« un problème clair de modération ou d’intégrité »,  soit soumis à une évaluation plus poussée des employés de l’équipe de modération.

Termes grossiers, avis « achetés », soupçons sur l’authenticité de l’auteur, tentative « délibérée » de tromper les clients : certains commentaires peuvent être rédigés « dans le but de manipuler la note ou le classement d’une établissement, par quelqu’un qui peut être un membre du personnel ou un concurrent », détaille Tripadvisor.

Pour détecter ces « faux » avis, le site s’appuie sur une technologie inspirée du secteur bancaire qui retrace notamment les adresses IP « pour comprendre l’origine de chaque avis », et le compare au « comportement électronique typique des contributeurs authentiques » qui a été établi « au fil des ans ».

Même après publication, des avis peuvent également être « signalés » à la plateforme, par ses utilisateurs : moins de 1 % des commentaires l’ont été en 2018, et « 43 % d’entre eux ont été supprimés après examen », est-il spécifié.

Tripadvisor, qui déplore l’existence de « nombreuses spéculations fantaisistes sur le nombre de faux avis », souligne qu’il veut être une « source fiable d’informations crédibles ».

« Ces dernières années, nous avons continué d’améliorer nos efforts de détection de la fraude en étant toujours à la pointe de la technologie, mais c’est un combat quotidien et c’est encore loin d’être suffisant », résume Becky Foley, responsable « confiance et sécurité » du groupe, citée dans le communiqué.