Le printemps est porteur de bonnes nouvelles pour les amateurs de camping qui sont aussi propriétaires de chiens. Depuis la semaine dernière, les chiens sont en effet admis dans 21 des parcs nationaux de la SEPAQ, sur certains sentiers et dans certains campings.

La SEPAQ est loin de nager à contre-courant dans ce dossier puisque chez Camping Québec, on enregistre aussi une hausse des campings où les chiens sont bienvenus.

Selon les chiffres obtenus par La Presse, 80 % des établissements du réseau Camping Québec acceptent les animaux de compagnie, ce qui correspond à 761 établissements au total. En 2015, ce nombre était de 650, pour un taux d’admission de 75 %. La hausse observée — 5 % en quatre ans — tient compte des nouvelles politiques de la SEPAQ sur l’admission des chiens, dont la première phase du projet-pilote a été mise en place en 2016.

Huit campings sur dix où Milou et compagnie sont admis, ça peut sembler beaucoup. Simon Tessier, président-directeur général chez Camping Québec, met toutefois les propriétaires de chiens en garde contre un excès d’enthousiasme : 

« Oui, les campings acceptent plus les chiens qu’avant, mais l’une des problématiques, c’est qu’il y a beaucoup d’admissions avec restrictions. Or, ces restrictions ne sont pas les mêmes d’un camping à l’autre. Parfois, l’accès est restreint dans certains secteurs, la promenade peut être interdite, ou bien il y a des frais exigés… »

PHOTO FOURNIE PAR LE CAMPING RUSSELTOWN

Le camping Russeltown, à Saint-Chrysostome, offre à ses clients canins 
des pataugeoires en forme d’os.

Cette grande diversité de politiques peut laisser le campeur perplexe. D’où le conseil de M. Tessier de « toujours s’informer au préalable auprès des campings avant de réserver ».

Plus de services

Le nombre de campings qui proposent des services ajoutés aux clients canins augmente aussi tranquillement. En 2017, 17 campings disposaient d’un parc à chiens ; en 2019, ce nombre a grimpé à 28. Aujourd’hui, c’est donc 3 % des campings qui offrent ce service au Québec.

« Trois pour cent, c’est encore peu, admet Simon Tessier. Toutefois, il faut comprendre que si l’exploitant n’a pas la chance d’acquérir des terres pour agrandir son camping, c’est difficile de trouver l’espace pour un parc à chiens. L’emplacement où installer ce parc à chiens doit aussi être stratégique. »

La présence ou non d’un parc canin est peut-être le premier élément qui dicte le choix d’un camping par les propriétaires de chiens. Or, les services offerts peuvent être beaucoup plus nombreux et variés. C’est le cas au camping Russeltown de Saint-Chrysostome, en Montérégie. Outre les deux parcs à chiens, on trouve ici un lave-toutou en inox, des pataugeoires en forme d’os et une miniboutique disposant de tous les accessoires nécessaires au meilleur ami de l’homme. 

Parfois, un sac de gâteries est remis à l’arrivée et le camping offre, sur demande, de la photo animalière et des séances d’éducation canine. Pour 2020, la propriétaire de Russeltown, Diane Chamberland, est en pourparlers pour ajouter un service d’hydromassage canin, des cours d’agilité et une garderie où les propriétaires pourront laisser leur animal une heure ou une journée…

« Nous entreprenons notre quatrième saison et, pour nous, il a toujours été clair que notre créneau de clientèle serait celui des propriétaires d’animaux. Contrairement à ailleurs, chez nous, il n’y a pas de limite de grosseur, pas de discrimination sur les races ni de nombre maximal de chiens par terrain. » 

La demande, dit-elle, est forte pour ce genre d’établissement « ami des animaux ». « Les clients nous disent que dans certains campings, il y a trop de restrictions, par exemple celle de promener le chien en carrosse. Bonne chance si tu as un labrador ! On dirait que le message que veulent envoyer ces campings, c’est : vous pouvez venir avec votre chien, mais dans le fond, on aimerait mieux que vous le laissiez chez vous ! »

Consultez le site de Camping Québec : https://www.campingquebec.com/