Le plus stressant pour un voyageur d'affaires, c'est de perdre ses bagages. Puis viennent dans l'ordre l'absence de connexion internet et le fait de voyager en classe économique sur un vol moyen ou long courrier. Tels sont les enseignements d'une étude de CWT publiée mardi.

Cette étude de Carlson Wagonlit Travel (CWT), l'un des leaders mondiaux du voyage d'affaires, recense les 33 plus importantes causes de stress des voyageurs professionnels, en se basant sur les réponses de 6000 voyageurs d'affaires issus de 9 entreprises mondiales.

Il en ressort que la bête noire des voyageurs d'affaires, c'est de perdre du temps, qu'il s'agisse de s'occuper d'un bagage égaré, de patienter pendant la livraison retardée de leur valise, d'une mauvaise connexion internet, d'un retard quelconque...

La catégorie de l'hôtel, le fait de ne pas pouvoir manger sainement ou celui de voyager le week-end figurent aussi parmi les facteurs majeurs de stress.

Moins stressants mais mentionnés également, le décalage horaire, le fait de porter sur soi de l'argent liquide ou encore de louer une voiture.

En queue de peloton parmi ces 33 facteurs de stress figure... la peur de l'avion.

Autres enseignements de l'étude: les femmes qui voyagent pour leur travail sont plus stressées que les hommes; le stress augmente avec la fréquence des voyages et avec l'âge; confrontés à des langues qu'ils ne parlent pas, les voyageurs américains sont plus stressés que ceux des autres pays; lorsqu'on a un conjoint, et a fortiori des enfants, voyager le week-end génère une dose de stress supplémentaire non négligeable.

CWT rappelle que 30% des salariés dans le monde souffrent de stress lié à leur travail et que le Bureau international du travail (BIT) parle d'«épidémie du XXIe siècle».

L'étude vise à «quantifier le stress et ses coûts cachés», afin de «donner de nouvelles clés aux entreprises pour ajuster pertinemment leur politique de voyages», explique Vincent Lebunetel, directeur de CWT Solutions Group pour l'Europe, le Moyen Orient et l'Afrique.

Par exemple, explique l'étude, «une entreprise peut adopter une politique de voyages qui économise un million de dollars sur une année en recourant davantage à la classe économique, mais ce qu'elle ne réalise pas, c'est que l'impact de cette décision lui coûte 3 millions de dollars par an en productivité perdue».