L'interdiction d'emporter des liquides et des gels dans les bagages à main, en avion, pourrait disparaître grâce à de nouveaux équipements qui demandent cependant une véritable harmonisation internationale, selon des spécialistes réunis à Montréal.

«Des moyens considérables sont mis en oeuvre» pour faire progresser les équipements nécessaires aux aéroports, mais «ce n'est pas encore au point», a expliqué à l'AFP Raymond Benjamin, secrétaire général de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), à l'occasion d'une conférence sur la sécurité aérienne.



«Il faut que les principaux pays se mettent d'accord» sur les équipements et les substances à détecter, a-t-il ajouté. Un appareil portable de la taille d'un sèche-cheveux, baptisé LQtest, qui permet de détecter les liquides inflammables ou explosifs, est par exemple d'ores et déjà en service dans les aéroports russes, a indiqué à l'AFP Vladimir Chertok, numéro 2 de l'agence fédérale de surveillance des transports.



Cependant, a-t-il précisé, les passagers russes doivent continuer à se soumettre à la limitation à 100 ml des contenants transportés, pour ne pas risquer de problème lorsqu'ils transitent à l'étranger. Selon le représentant de la Russie auprès de l'OACI, Alexeï Novgorodov, l'appareil a été mis au point il y a déjà quatre ans par la société AVK Lab de Moscou.



Il permet de vérifier la conductivité et donc la nature du contenu d'une bouteille, d'une canette, d'un pot ou d'un bidon, sans qu'on ait à les ouvrir, en le comparant à une base de données comprenant 800 substances. Sur un site russe spécialisé dans la vente de dispositifs de sécurité, il est proposé pour 35 000 roubles, soit plus de 900$. Il s'agit du petit modèle portatif, qu'un agent de sécurité doit presser contre le récipient à examiner pour obtenir un résultat fiable.