Une quinzaine de compagnies aériennes et une vingtaine de sites internet vendant des billets d'avions continuent à appâter le consommateur avec des offres trompeuses, malgré les injonctions de la Commission européenne, selon une enquête que publie jeudi Bruxelles.

Selon des documents obtenus par l'AFP, la commissaire à la Consommation Meglena Kuneva présentera à la mi-journée deux listes - les compagnies sans reproches et les compagnies qui se sont engagées à remédier aux problèmes identifiés: tarifications mensongères ou prêtant à confusion, irrégularités dans les clauses contractuelles ou indisponibilité des offres proposées.

Par exemple, un vol Paris-Montréal «en promotion» ce jeudi à 423,49 euros sur le site d'une grande compagnie aérienne européenne revient en fait à 937 euros au moment de terminer la transaction, une fois ajoutés taxes et frais.

«La loi européenne prévoit que tous les passagers doivent avoir accès au prix réel, afin de payer en toute transparence», avait prévenu la Commission l'an dernier, appelant les compagnies «à coopérer».

Une première enquête en mai 2008 montrait que 137 sites internet vendant des billets en ligne - soit un sur trois - posaient problème.

«Il est inacceptable qu'un consommateur sur trois soit escroqué, induit en erreur ou désorienté», s'était alors insurgé Mme Kuneva en enjoignant les contrevenants à se mettre en règle pour mai 2009.

Un an plus tard, 115 des 137 sites se sont exécutés. Mas il en reste 22 pour lesquels Mme Kuneva pourrait annoncer des mesures de rétorsion.

Quant aux compagnies elles-mêmes, une enquête portant sur les pratiques de 67 d'entre elles montre que 52 sont désormais soit en règle, soit se sont engagées à l'être rapidement. Il en reste donc 15 «à problème».

Iberia, SAS et TAP, Finnair, Air Malta et Tarom obtiennent notamment un satisfecit de Bruxelles.

Lufthansa, Alitalia, Air Lingus, Austrian Airlines, Lot, Brussels airlines, Swiss, Ryanair et Easyjet font elles partie de celles qui se sont engagées à régler les problèmes existants.

En revanche, les poids lourds Air France-KLM et British Airways ne font partie d'aucune des deux listes - sans qu'on sache exactement pour quelles raisons.