Le taux d'occupation dans les hôtels à Dubaï a chuté à 79 % en 2008, son niveau le plus bas depuis 2004, en raison de la crise financière internationale, a annoncé lundi une société de consultants.

Dans cet émirat du Golfe qui avait connu un essor phénoménal dans l'immobilier et le tourisme ces dernières années, le taux d'occupation des chambres d'hôtels avait atteint 84 % en 2007, le plus haut niveau depuis 2004, écrit la société Jones Lang LaSalle (JLL) dans un communiqué.

«Entre juillet et décembre 2008, les taux sont tombés de près de 7 %», précise-t-elle, attribuant cette chute notamment «à la baisse de la demande de marchés européens clés, liée à l'appréciation du dollar et à la crise financière». Ils ont chuté à 79 % sur l'ensemble de l'année.

Dubaï doit sa prospérité essentiellement à l'immobilier, à la finance, au commerce et aux services. L'émirat s'est lourdement endetté pour financer son développement, et pour cette raison, il a été le plus touché par la crise parmi les sept émirats formant la fédération des Emirats arabes unis.

Dubaï avait annoncé des projets destinés à attirer 15 millions de touristes d'ici 2015.

Cependant, en raison de la crise, plusieurs compagnies de tourisme et de loisirs à Dubaï ont suspendu ou annulé plusieurs projets importants.

JLL s'attend à ce que la performance des hôtels empire en 2009.

Mais selon le Département du Commerce et du tourisme de Dubaï, durant la dernière semaine de février, la moyenne du taux d'occupation des hôtels 5 étoiles a été de 95 %.

Les hôtels à Dubaï ont reçu 6 996 449 clients en 2008 contre 6 951 798 en 2007, assurant à l'émirat des revenus de 15,25 milliards de dirhams (4,15 milliards $) en augmentation de 15 % par rapport à 2007, selon ce Département.