Q: Mon épouse et moi envisageons un séjour de trois semaines en Tunisie, en avril prochain. Peut-on se baigner dans la mer à cette période de l'année? Quelle station balnéaire conseilleriez-vous: Hammamet ou Port El Kantaoui? Quel est le moyen de transport le plus efficace pour visiter Tunis? Quels transporteurs conseillez-vous: Air France, KLM ou Air Transat? Nous disposons d'un budget d'environ 6000$. Est-ce suffisant? Jean-Guy Demers

R: Avec des maxima moyens compris entre 22° C et 24° C, le temps est certes très agréable en avril, dans les deux stations tunisiennes que vous mentionnez; par contre, la température de la Méditerranée à ces endroits du littoral n'est encore que de 16° C en moyenne. Ce n'est qu'en juin (avec une température moyenne de 21° C) que l'eau devient invitante et en août qu'elle atteint sa température maximum (25° C). Les piscines des hôtels, par contre, ont eu le temps de réchauffer. Les tarifs hôteliers, particulièrement bas de janvier à mars, commencent à augmenter en avril. Néanmoins, les prix restent modérés. Une bonne quinzaine de grossistes québécois programment des «longs séjours» en Tunisie et, en avril, leurs tarifs pour un séjour de trois semaines en demi-pension (deux repas par jour) dans un hôtel classé «quatre étoiles» à Hammamet ou à Port El Kantaoui, varient de 1800$ à 2400$, avion et transferts inclus. Bien sûr, en dénichant un forfait à 1800$, voire à 2000$, vous pourrez facilement séjourner trois semaines dans ce pays sans vous serrer la ceinture. À 2400$, il ne vous restera que 1000$ pour payer le coût de votre troisième repas quotidien, des boissons, de vos excursions, de vos achats et les autres menues dépenses inévitables, ce qui serait un peu juste.

Quant à choisir entre Hammamet et Port El Kantaoui, je n'ai pas d'opinion arrêtée. Hammamet est un centre de villégiature qui s'est développé autour d'un village traditionnel, alors que Port El Kantaoui est une station créée de toutes pièces voici une vingtaine d'années. Cependant, lors d'un reportage qui m'a amené dans cette région en janvier 2005, j'ai pu constater que, malgré son caractère artificiel, nos compatriotes appréciaient beaucoup l'animation qui règne dans cette station et particulièrement sur les quais du port de yachts bordés de restaurants et de boutiques.

Hammamet se trouve beaucoup plus près de Tunis: 70 kilomètres, contre 130 pour Port El Kantaoui. Par contre, cette dernière station n'est qu'à cinq minutes de taxi de Sousse, une grande ville très animée. Les villégiateurs qui séjournent à Hammamet se rendent plus souvent à Tunis qui n'est qu'à une heure de train ou de bus, contre 2h30 pour Port El Kantaoui. Mais les possibilités d'excursion sont multiples, dans les deux cas. Le moyen de transport le plus pratique ce sont les taxis collectifs qu'on appelle, là-bas, «voitures de louage». Comme les bus et les trains, ils desservent des routes déterminées depuis des gares qui leur sont assignées et ils sont très bon marché (3,60$ par personne pour un aller Hammamet/Tunis). De Hammamet, par exemple, il faut prendre un taxi pour se rendre à la gare, à la station de bus ou à la station de voitures de louage. Les grossistes assignent sur place des gens qui pourront vous expliquer comment utiliser les transports en commun. Ils pourront aussi vous vendre une excursion d'une journée qui vous permettra de vous repérer à Tunis. Mais la capitale tunisienne est une ville assez paisible et très sécuritaire: munis d'un bon guide et d'un plan, vous vous y débrouillerez aisément. Quant à la compagnie aérienne, il faudra que vous empruntiez celle qui est prévue dans le forfait du grossiste que vous choisirez en compagnie d'un agent de voyages. La plupart des voyagistes commercialisent ces programmes avec Air France ou, plus rarement, avec Royal Air Maroc, via Casablanca. Air Transat ne dessert pas la Tunisie.

Pourquoi n'y a-t-il plus de vols directs pour San Andres?

Q: Depuis quelques années déjà, nous prenons des vacances dans l'île de San Andres, qui appartient à la Colombie. Nous sommes toujours partis de Montréal et les vols étaient directs. Il semblerait qu'il n'y aura aucun départ de Montréal pendant la nouvelle saison d'hiver 2008/2009, et qu'il faudra passer par Toronto. Serait-il possible de savoir pourquoi les Québécois qui veulent aller à San Andres doivent passer par Toronto? Luc Lefebvre

R: Le grossiste Nolitours a programmé San Andres par vols directs au départ de Montréal pendant plus de 10 ans. L'automne dernier, comme la demande n'était pas suffisante pour remplir un avion au départ de la métropole québécoise, l'appareil affrété par le voyagiste partait de Toronto et effectuait une escale à Montréal, avant de mettre le cap sur cette île colombienne. «Mais avec l'augmentation fulgurante des coûts du carburant, l'opération n'était pas rentable, parce que les avions consomment énormément de carburant à l'atterrissage et au décollage, explique Denis Codère, vice-président commercialisation de Transat Tours, qui gère les marques de commerce Nolitours et Vacances Transat, à qui nous avons demandé des explications. Mais d'autres considérations nous ont incité à retirer cette destination de notre programmation au départ de Montréal, cette année. D'abord, certains hôtels qui nous consentaient des tarifs très intéressants se sont montrés plus gourmands, parce que des grossistes d'autres pays étaient prêts à payer plus cher pour leurs chambres. Ensuite, nous avons eu besoin de l'appareil qui effectuait la liaison de Montréal à San Andres pour desservir d'autres destinations plus rentables.» La demande pour San Andres n'a jamais atteint les proportions de la demande pour Cancun ou Punta Cana, tant s'en faut! Les dirigeants de Transat réussissaient à susciter un certain intérêt sur le marché québécois lorsque les prix s'avéraient intéressants. Ce qui, semble-t-il, n'aurait plus été le cas cette année. San Andres est, avec Aruba, une des deux destinations qui ont disparu des brochures 2008/2009 des grossistes spécialisés dans les destinations-soleil.

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