C'est à Québec, dans le cadre des célébrations du 400e anniversaire de la ville, que le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO siège cette semaine pour étudier les nouvelles demandes d'inscriptions.

Une quarantaine de pays, dont le Canada, ont présenté les candidatures de 47 sites, dont 34 biens culturels et 13 biens naturels. Cinq de ces États ne comptent actuellement aucune inscription sur la liste, soit l'Arabie Saoudite, le Kirghizistan, la Papouasie Nouvelle Guinée, le Vanuatu et Saint-Marin. En 2007, la liste répertoriait 851 sites, parmi lesquels 660 biens culturels,166 naturels et 25 mixtes. Ils sont répartis entre 141 pays.

Le Canada, qui compte 14 inscriptions, dont deux au Québec (le Vieux-Québec et le parc national de Miguasha), a déposé la candidature des falaises fossilifères de Joggins, dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse. Ces falaises sont considérées comme un des sites de fossiles les plus importants de la planète. On y a notamment retrouvé les restes des plus anciens escargots de la terre et ceux d'un reptile (le Hylonomus lyelli) considéré comme la plus vieille créature terrestre jamais retrouvée à ce jour. Si cette candidature est acceptée, la Nouvelle-Écosse compterait désormais deux inscriptions sur la liste du patrimoine mondial, l'autre étant le vieux port de pêche de Lunenburg. L'an dernier, le Comité avait accepté la candidature du canal Rideau, qui relie Ottawa à Kingston.

La France présente deux candidatures: celle de l'oeuvre de l'architecte militaire Vauban et celle des lagons de Nouvelle-Calédonie. Au nombre des autres candidatures, on relève notamment celles de la réserve de biosphère du papillon monarque, au Mexique, celle du paysage culturel de Buenos Aires, en Argentine, celle de Mantoue, en Italie, et celle du centre historique de Camaguey, à Cuba.

Le Comité du patrimoine est composé de représentants de 21 pays. Il est présidé par la Canadienne Christina Cameron, directrice générale des lieux historiques naturels à Parc Canada et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti, à l'Université de Montréal.

Il procédera également à la révision de la liste des sites en péril. Une liste qui compte actuellement 30 sites menacés par des catastrophes naturelles, par le pillage ou encore par un tourisme de masse mal contrôlé. Ces lieux ne sont pas uniquement situés dans des pays dits «en voie de développement». Ainsi, on y retrouve le paysage culturel de la vallée de l'Elbe, à Dresde, en Allemagne, que le Comité pourrait décider de retirer définitivement de la liste si les autorités locales persistent dans leur intention de construire un pont enjambant le fleuve à cet endroit.

Les décisions du Comité devraient être rendues publiques le 10 juillet.