Muni de ses plus beaux atours, Yvon Tremblay servait des ragoûts de boulettes dans l'ambiance rétro-kitsch de son resto L'Étoile d'or.  Après plus de 40 ans de loyaux services, Yvon vient d'accrocher ses poêlons. Retour sur notre rencontre de 2009 avec le Ricardo de la cuisine canadienne.

D'où vient le nom de votre resto?

Je travaillais dans un restaurant à Chibougamau qui s'appelait l'Étoile d'Or. J'avais toujours eu en tête d'ouvrir un resto à Montréal et j'ai décidé de garder le nom. Maintenant, ça fait 41 ans que la place existe et j'en ai 75 !

Vous êtes bien conservé! Quels sont vos trucs?

Je mets des petites crèmes sur mon corps et je vais au salon de bronzage trois fois par semaine. Aussi, chaque semaine, depuis plus de 20 ans, je me fais faire une teinture chez une coiffeuse gaspésienne sur Henri-Bourassa.

C'est tout?

Je mets aussi du revitalisant, pis j'ai arrêté de fumer et je bois pas beaucoup. Y'a aussi le restaurant qui me tient jeune.

Qui s'occupe de la cuisine?

C'est moi. Je m'occupe de tout ici.  J'ai appris tout seul. À 18 ans, je faisais déjà à manger pour 150 personnes dans les chantiers.

Quelle est votre spécialité?

Le ragoût de boulettes, le pain de viande, le pâté chinois, le hamburger-steak, le rôti de porc, les patates brunes, la tarte au sucre et le pudding chômeur.

Sur votre carte, c'est écrit cuisine canadienne et italienne. Avez-vous des origines italiennes?

Non, y'a pas d'italien.  On marque ça pour notre spaghetti.

C'est quoi pour vous le summum d'un bon repas?

J'adore le quart de poulet cuisse du Saint-Hubert avec la salade de chou crémeuse.  Je prends toujours une cuisse pour moi et une cuisse pour mon beau petit chow-chow noir pure race de 44 livres. C'est ce qu'elle préfère.  Ça, pis se promener en décapotable.

Vous avez une décapotable!

Elle est rouge. Je l'ai achetée neuve en 2006. Je suis passionné par les décapotables. Mon chien aussi.  Elle s'assoit en avant et c'est l'fun d'y voir le visage avec sa petite tête dans le vent.