Les Italiens se marient de moins en moins, et pour la première fois le nombre des mariages est tombé en 2013 sous le seuil des 200 000, a révélé mercredi l'Institut national des statistiques (Istat). 194 057 unions matrimoniales ont été célébrées l'an dernier, soit 13 081 de moins que l'année précédente, et 53 000 de moins que cinq ans auparavant.

La crise économique qui met de nombreux jeunes au chômage prolongé, devenant ainsi dépendant de leurs parents pour subsister, y est pour beaucoup. Mais c'est aussi une évolution sociétale, dans lequel les modèles traditionnels, dont celui de la famille catholique, sont de moins en moins prégnants.

La diminution la plus forte constatée concerne les premières noces entre époux de nationalité italienne: 145 571 seulement en 2013, soit 40 000 de moins qu'en 2008.

Les secondes noces connaissent la même tendance à la baisse, toutefois plus atténuée : 30 691 ont été célébrées en 2013, contre 34 137 cinq ans auparavant.

Beaucoup d'Italiens choisissent désormais, dans ce pays de forte tradition catholique, de ne pas faire bénir leur union à l'église: encore majoritaires, les mariages religieux ont vu leur nombre passer à 111 545 en 2013, soit 44 000 de moins qu'il y a cinq ans. Les mariages strictement civils, conclus à la mairie, sont descendus à 82 512 (-9% par rapport à 2008). Les deux chiffres se rapprochent donc.

Quant aux mariages mixtes, dans lesquels un conjoint est italien et l'autre étranger, ils ont été 18 273 en 2013. En général c'est l'épouse qui est étrangère -dans 78% des cas- et une sur deux vient des pays de l'Est, a révélé l'Istat.