Athlètes sexy, étudiantes en petite tenue, LEGO roses... Le sexisme n'est pas mort, il se porte même plutôt bien.

À quatre pattes pour son sport

La photo de la joueuse de curling Anna Sirodova a fait beaucoup jaser durant les Jeux de Sotchi. Et pour cause: la jeune femme nous est présentée non pas comme l'athlète qu'elle est, mais plutôt comme une pin-up sexy. Plusieurs reportages photo ont insisté sur la féminité et la beauté des athlètes féminines plutôt que de nous parler de leur force et de leur performance.



Barbie «sans excuse»

Le numéro maillots de bain de SportsIllustrated, incontournable annuel, génère bon an mal an son lot de critiques de la part des féministes. Voilà que le magazine en rajoute une couche en mettant Barbie - modèle féminin souvent sur la sellette - à la une. Le mot-clic de la campagne #unapologetic (sans excuse) ressemble à un doigt d'honneur à celles qui auraient envie de critiquer.

Photo Sports Illustrated, via AP

Sports Illustrated ne s'est pas gêné pour mettre Barbie à la une.

LEGO en rose

Pendant des années, les blocs LEGO étaient LE jeu unisexe par excellence, une façon d'intéresser garçons et filles à la construction, à l'architecture, à la créativité. Mais, rentabilité oblige, l'entreprise a décidé de créer des produits sexués: blocs bleus pour les garçons, roses pour les filles. Et malheureusement, la stratégie fonctionne. Les blocs roses ont la cote auprès des parents de petites filles, semble-t-il.

Photo tirée de l'Internet

Chirurgie esthétique junior

«Cette pauvre fille souffre d'embonpoint et aucun régime ne peut l'aider. Dans notre clinique, nous pouvons lui faire une liposuccion qui la rendra mince et belle. Pouvez-vous l'opérer, docteur?» Voilà ce que proposait l'application Chirurgie plastique destinée aux enfants de 9 ans et plus. Elle a été retirée d'iTunes en janvier dernier à la suite d'une campagne de protestation sur les réseaux sociaux.

Photo tirée de Twitter @EverydaySexism

Les Mini-Miss

Ces concours de beauté très prisés aux États-Unis (la France, quant à elle, vient de les interdire) mettent en vedette des fillettes fardées et habillées comme des femmes. On les fait défiler puis on les note, comme du bétail. Un concours du genre devait avoir lieu à Laval, mais les organisateurs l'ont reporté à la suite d'une levée de boucliers et d'une pétition qui a amassé plus de 35 000 signatures.

Photo Thibault Camus, AP

Les mini-miss se multiplient partout dans le monde.