La Suisse reste l'un des pays où les conditions de vie sont parmi les plus élevées en Europe, selon une enquête publiée mardi par de l'Office fédéral de la statistique (OFS) qui met en lumière de fortes disparités sur le Vieux Continent.

Le niveau de vie général en Suisse se situe, sur la base de données datant de 2011, au troisième rang européen, derrière le Luxembourg et la Norvège, selon un communiqué de cet organisme émanant de la Confédération Helvétique.

D'après les chiffres de l'OFS le revenu disponible équivalent médian exprimé en standard de pouvoir d'achat s'établit à 23 069 en monnaies comparables, contre 18 044 en France.

Cette enquête fait ressortir que seul 1,6% de la population ne peut pas s'offrir un repas complet au moins un jour sur deux, contre 9,7% dans l'Union Européenne.

Ce taux est plus particulièrement élevé dans les nouveaux États membres où 20,5% des habitants ne peuvent pas se permettre un repas comprenant de la viande, du poulet ou du poisson ou un équivalent végétarien un jour sur deux. Ce chiffre grimpe jusqu'à 50,8% en Bulgarie et 29% en Hongrie.

Les statistiques de l'OFS mettent également en évidence que 12,5% des habitants en Suisse vivent dans un ménage ayant des difficultés à joindre les deux bouts et que seulement 1% sont exposés à des privations matérielles sévères, contre respectivement 25,6% et 8,8% en Europe.

D'après les résultats de cette enquête, la Suisse rejoint cependant la moyenne européenne en termes d'inégalités dans la répartition des revenus.

La somme des revenus des 20% les plus riches est 4,5 fois supérieure aux revenus cumulés des 20% les plus pauvres, soit un ratio comparable à la France, où il ressort à 4,6 fois. En Europe, ce ratio varie entre 3,3 et 6,8 fois, la moyenne se situant à 5,1 fois